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Au Royaume-Uni les contrats « zéro heures » sont de plus en plus nombreux



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 2 Mai 2014 - 13:45

L’actuel bon élève de l’Union Européenne, autant sur le plan économique que sur le plan de la lutte contre le chômage, pourrait en réalité cacher un problème majeur. Selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques, en effet, il y aurait sur le territoire britannique une prolifération des contrats « zéro heures », symboles du marché du travail ultra-flexible qui existe outre-Manche. Mais cela pourrait poser un problème.


cc/Flickr/ @Doug88888
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Le Royaume-Uni a réussi une sorte de miracle : faire baisser le taux de chômage à moins de 7% plusieurs années avant ce que prévoyaient les projections. Et avec une croissance affichée de 0,8% (mais due essentiellement à la liberté que s’est gardée le Royaume-Uni d’imprimer de la monnaie en n’adhérant pas à l’euro), le pays est envié.

Toutefois, ces bons chiffres laissent place, en réalité, à un problème. Selon l’Office National des Statistiques qui a publié ses chiffres le 30 avril 2014, il y aurait sur le sol britannique pas moins de 1,4 million de personnes avec un contrat dit « zéro heures ».

Ces contrats sont très particuliers : ils n’offrent aucune garantie d’heures de travail et, de fait, aucune garantie de salaire. Ils sont notamment utilisés dans les secteurs qui doivent faire face à des pics de nécessité de main d’œuvre comme la restauration, le tourisme ou encore le secteur de l’alimentation.

Les contrats « zéro heures » sont souvent critiqués par les syndicats anglais, notamment car ils concernent surtout les étudiants, les jeunes de moins de 25 ans, les seniors ou encore les femmes. Mais c’est la première fois qu’une statistique officielle a été publiée sur le sujet, ce qui a alimenté la grogne des associations de travailleurs.

De son côté, le gouvernement, via le ministre des Entreprises Vince Cable, estime que ces contrats sont une force et une « flexibilité bienvenue ». Toutefois, il a annoncé qu’il allait réfléchir à la question de l’exclusivité. Certains contrats, en effet, demandent que l’employé ne puisse pas travailler pour d’autres entreprises alors qu’il n’a pas de garanties de salaire.




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