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​Le Royaume-Uni se lance dans le protectionnisme de l'emploi



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 7 Octobre 2016 - 16:08

A l'orée du Brexit, qui sera invoqué en mars 2017 selon les propos de Theresa May, gouvernement britannique est en train de se lancer vers une politique protectionniste sur le front de l'emploi. Une proposition, qui semble avoir été plus que bien accueillie par la population, vise à obliger les entreprises à publier la composition de leur salariat et, en particulier, le nombre d'étrangers qu'elles emploient.


cc/pixabay
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La secrétaire d'Etat Amber Rudd est à l'origine de cette proposition de loi qui semble séduire la population. Un sondage YouGov donne l'opinion Britannique favorable à la publication de ces données à 59 %. Que ce soit chez la droite ou la gauche, les électeurs sont une majorité à suivre l'avis du gouvernement.

Sans surprise, selon le sondage, c'est à droite que les électeurs sont le plus favorables à la publication de ces données (73 %) que chez les électeurs de gauche où l'idée n'accueille qu'une légère majorité (51 %).

Les entreprises, de leur côté, n'ont pas manqué de faire savoir qu'elles étaient fortement contraires à cette option et cette obligation qui serait un "flicage" en règle. Mais le gouvernement veut clairement, en vue du Brexit, mettre tout en œuvre pour que les Britanniques soient prioritaires sur le marché de l'emploi une fois la sortie de l'Union Européenne effective.

Pour la secrétaire d'Etat, rapidement accusée de xénophobie, les entreprises britanniques ont une obligation envers l'emploi local. Un véritable protectionnisme pourrait être dans les cartons du gouvernement ce qui permettrait aux Britanniques de moins souffrir des suites du Brexit et de la disruption économique qui pourrait s'en suivre.

Si l'économie britannique a résisté, l'impact réel du Brexit reste inconnu avec des estimations parlant de plusieurs dizaines de milliards de livres de pertes pour le pays. Sans compter la dévaluation que connaît en ce mois d'octobre 2016 la monnaie de Sa Majesté.




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