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​Abercrombie&Fitch attaquée en justice pour son dress code



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 24 Juillet 2015 - 10:59

Les déboires avec la justice ne sont pas terminés pour la marque de vêtements Abercrombie&Fitch qui fait régulièrement la une des journaux. Après l'éviction de son PDG pour harcèlement sexuel et divers problèmes d'image, voilà que ce sont les salariés du groupe qui mènent désormais une action de groupe contre le dress code de la marque. En particulier contre le fait que ce dress code soit à leur frais.


Shutterstock/economiematin
Shutterstock/economiematin
Ils sont 62 000 et ont déposé une plainte collective auprès du tribunal californien. Ils remettent en cause les règles qui régissent leur tenue au sein des magasins de la firme. Cette dernière les oblige, en effet, à ne porter que ses propres vêtements. Une décision qui se comprend s'il n'y avait pas une question d'argent derrière.

Car Abercrombie&Fitch n'offre pas les vêtements à ses employés, ni leur prête. Ces derniers ont l'obligation de les acheter à leur frais. Pire : à chaque nouvelle collection ils doivent changer de vêtements pour les derniers de la marque, entraînant, de fait, une distorsion de leur salaire dont une partie revient dans les caisses du groupe.

Abercrombie&Fitch n'hésite en effet pas à imposer sa loi : les vêtements, mais également la coiffure, le maquillage, la couleur des cheveux ou encore la longueur des ongles sont définis ce qui, pour les plaignants, est discriminatoire et va à l'encontre du code du travail en vigueur aux Etats-Unis. Les employés qui ne respectent pas à la lettre ce dress code sont, par ailleurs, licenciés ou voient leurs contrats non renouvelés.

Abercrombie&Fitch n'en est pas à sa première plainte conte son management. En juin 2015 la Cour suprême des Etats-Unis avait condamné la marque car elle avait refusé un emploi à une jeune femme portant le voile sans qu'aucune autre raison ne puisse être avancée pour justifier ce refus. Une véritable discrimination, donc.









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