L’apprentissage résiste au rabot : les TPE n’ont pas dit leur dernier mot
La réforme du financement de l’apprentissage est entrée en vigueur le 1er juillet 2025. Nouvelle ponction, nouvelle ligne budgétaire à assumer pour les petites entreprises. Et pourtant, malgré ce coup de canif dans les aides publiques, l’attachement des dirigeants de TPE à l’alternance ne faiblit pas.
Selon le dernier baromètre Fiducial, 52% des patrons de très petites entreprises (moins de 20 salariés) déclarent avoir eu recours à l’apprentissage ou au contrat de professionnalisation au cours de la dernière décennie. Parmi eux, 18% en font usage régulièrement, preuve que l’outil ne relève pas de l’exception. Mais du réflexe. Car derrière ces chiffres se dessine une réalité simple : pour les petites structures, former un jeune, c’est investir dans la transmission, mais aussi, parfois, dans la survie.
Selon le dernier baromètre Fiducial, 52% des patrons de très petites entreprises (moins de 20 salariés) déclarent avoir eu recours à l’apprentissage ou au contrat de professionnalisation au cours de la dernière décennie. Parmi eux, 18% en font usage régulièrement, preuve que l’outil ne relève pas de l’exception. Mais du réflexe. Car derrière ces chiffres se dessine une réalité simple : pour les petites structures, former un jeune, c’est investir dans la transmission, mais aussi, parfois, dans la survie.
Un cadre financier durci, mais l’apprentissage garde ses atouts
Depuis le 1er juillet 2025, le cadre a changé. Les centres de formation d’apprentis (CFA) voient désormais leur financement proratisé au nombre de jours de formation. Les versements se font en quatre temps : 40%, 30%, 20% et 10%. Les formations à distance sont elles aussi dans le viseur : si plus de 80% des heures se font en ligne, la prise en charge est minorée de 20%. Côté employeurs, le gouvernement impose une participation forfaitaire de 750 euros pour les formations de niveau Bac +3 et au-delà. Une nouveauté qui ne passe pas inaperçue.
Malgré ce durcissement, les dirigeants de TPE ne tournent pas le dos à l’apprentissage. 84% de ceux qui y ont eu recours en gardent une bonne image, dont près d’un quart (23%) en ont une image « très bonne », selon le même baromètre Fiducial. Une forme de fidélité au modèle, même si les lignes bougent.
Malgré ce durcissement, les dirigeants de TPE ne tournent pas le dos à l’apprentissage. 84% de ceux qui y ont eu recours en gardent une bonne image, dont près d’un quart (23%) en ont une image « très bonne », selon le même baromètre Fiducial. Une forme de fidélité au modèle, même si les lignes bougent.
Des entreprises convaincues, des jeunes formés au plus près du terrain
Pourquoi un tel attachement ? Peut-être parce que l’apprentissage colle à la réalité de la petite entreprise. Pas de diplôme inutile, pas de formation hors sol : le dispositif permet de former un jeune aux besoins exacts d’un métier, au sein même de l’atelier, du chantier ou du bureau. Le résultat : 56% des apprentis sont recrutés à l’issue de leur contrat, signe d’un outil qui marche, et pas seulement sur le papier.
Les dirigeants plébiscitent la formule : 99% mettent en avant les qualités humaines du candidat, 96% saluent les compétences acquises, 92% apprécient la présence dans l’entreprise. Le tout pour un coût encore jugé raisonnable : 63% estiment la rémunération équilibrée, et 89% mentionnent les aides comme critère de recrutement.
Les dirigeants plébiscitent la formule : 99% mettent en avant les qualités humaines du candidat, 96% saluent les compétences acquises, 92% apprécient la présence dans l’entreprise. Le tout pour un coût encore jugé raisonnable : 63% estiment la rémunération équilibrée, et 89% mentionnent les aides comme critère de recrutement.
Une confiance tenace… mais jusqu’à quand ?
Le tableau reste positif, mais la ligne est fine. Car si l’apprentissage conserve son image d’outil utile et adaptable, le modèle pourrait se fragiliser si la tendance aux économies se prolonge. Le baromètre Fiducial souligne que les dirigeants sont 31 points de plus à juger l’apprentissage adapté à leur entreprise qu’en 2016. Une progression impressionnante… mais qui pourrait s’essouffler si la réforme se transforme en coupe claire.
Et demain ? Les regards se tournent vers les branches professionnelles, désormais chargées de prioriser les niveaux de formation éligibles. Autrement dit, de choisir qui mérite un soutien… et qui devra se débrouiller seul. Une logique qui inquiète déjà certains CFA, en particulier dans les filières généralistes ou les formations longues.
Et demain ? Les regards se tournent vers les branches professionnelles, désormais chargées de prioriser les niveaux de formation éligibles. Autrement dit, de choisir qui mérite un soutien… et qui devra se débrouiller seul. Une logique qui inquiète déjà certains CFA, en particulier dans les filières généralistes ou les formations longues.