Des salariés fragilisés par un redressement sans issue
Dès le mois de mars 2025, Casa France avait annoncé son placement en redressement judiciaire, à la suite de l’effondrement de sa maison-mère belge, Casa International, qui assurait la logistique et les fonctions informatiques pour toute l’Europe. Cette défaillance structurelle a brutalement désorganisé l’ensemble du réseau français.
Dans un communiqué, la société indique que « les offres pourraient être jugées irrecevables au regard des critères exigés par la loi ». Et pour cause : aucune solution viable n’a émergé malgré les efforts affichés. Ce sont donc 577 personnes en contrat à durée indéterminée (CDI), complétées par une centaine de salariés en CDD, qui sont aujourd’hui sur la sellette.
Dans un communiqué, la société indique que « les offres pourraient être jugées irrecevables au regard des critères exigés par la loi ». Et pour cause : aucune solution viable n’a émergé malgré les efforts affichés. Ce sont donc 577 personnes en contrat à durée indéterminée (CDI), complétées par une centaine de salariés en CDD, qui sont aujourd’hui sur la sellette.
Droits, reclassement, chômage : que prévoit le droit du travail pour les salariés de Casa ?
En cas de liquidation judiciaire prononcée sans poursuite d’activité, le droit du travail prévoit la rupture automatique des contrats de travail, après validation par le juge-commissaire. Conformément aux dispositions du Code du travail (article L1233-58), les salariés licenciés pour motif économique bénéficient d’un préavis, d’indemnités légales de licenciement, ainsi que de l’accompagnement par l’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés) pour le paiement de leurs salaires et indemnités impayés.
Mais au-delà du cadre juridique, les dispositifs de reclassement peinent à se mettre en place. Selon la CGT, l’enseigne « bazarde ses salariés sans les recaser », et aucun Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) n’a été activé à ce jour. Une situation d’autant plus alarmante que certains salariés ont déjà appris par voie d’affichage la fermeture de leur point de vente, comme à Brives-Charensac, où le quotidien La Montagne décrit une liquidation commerciale brutale, sans médiation.
Mais au-delà du cadre juridique, les dispositifs de reclassement peinent à se mettre en place. Selon la CGT, l’enseigne « bazarde ses salariés sans les recaser », et aucun Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) n’a été activé à ce jour. Une situation d’autant plus alarmante que certains salariés ont déjà appris par voie d’affichage la fermeture de leur point de vente, comme à Brives-Charensac, où le quotidien La Montagne décrit une liquidation commerciale brutale, sans médiation.
Face au silence des pouvoirs publics, les salariés sont en désarroi
Le secteur de l’ameublement, déjà fragilisé par la baisse des transactions immobilières, n’offre que peu de débouchés à court terme. La précarité des profils concernés — souvent employés à temps partiel ou à statut mixte — complique d’autant le reclassement. Un climat de résignation règne chez les salariés, pour qui aucune cellule de crise ou solution d’urgence ne semble avoir été anticipée. À cela s’ajoute une désorganisation nationale du réseau, conséquence directe de la faillite belge, que l’entreprise qualifie elle-même de « choc exogène indépendant de sa gestion ». Ce qui ne dédouane en rien la direction française, selon plusieurs syndicats cités dans les articles analysés, qui pointent une absence d’anticipation et une communication opaque.
Alors que la fermeture de 143 magasins s’annonce imminente, aucun soutien officiel ni relai institutionnel fort n’a encore été annoncé. Or, l’ensemble des fonctions support de l’enseigne en France est concerné, et la liquidation pourrait se faire sans qu’aucune piste de reprise partielle ne soit poursuivie. Sur le terrain, les représentants du personnel alertent sur le manque de dialogue avec le ministère du Travail et réclament des solutions de transition. Mais à ce jour, aucune cellule de reclassement ni de médiation nationale n’a été mise en place, ni annoncée.
Alors que la fermeture de 143 magasins s’annonce imminente, aucun soutien officiel ni relai institutionnel fort n’a encore été annoncé. Or, l’ensemble des fonctions support de l’enseigne en France est concerné, et la liquidation pourrait se faire sans qu’aucune piste de reprise partielle ne soit poursuivie. Sur le terrain, les représentants du personnel alertent sur le manque de dialogue avec le ministère du Travail et réclament des solutions de transition. Mais à ce jour, aucune cellule de reclassement ni de médiation nationale n’a été mise en place, ni annoncée.