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Naturellement un tel nombre de départ à la retraite en si peu de temps, huit millions de retraités de plus en près de 11 ans, a des effets conséquents sur le régime des retraites. C’est un véritable challenge pour la nouvelle génération et pour l’Etat que de devoir payer le régime des retraites. Mais, à terme, cela pourrait s’avérer une bonne chose.
Ce nombre de départs signifie également un nombre croissant de postes à pourvoir, même si bon nombre des retraités ne sont finalement pas remplacés par des nouveaux venus. En ces temps de crise les entreprises sont réticentes à remplacer les départs à la retraite, ce qui explique, entre autres, le taux de chômage record auquel doit faire face la France.
Mais cette augmentation des retraités crée également de nouveaux postes et, selon une récente étude de France Stratégie et du ministère du travail, quelques 800 000 nouveaux emplois seraient à pourvoir chaque année d’ici 2022. De quoi résoudre le problème du chômage, dans un monde parfait.
Malheureusement, la répartition de ces nouveaux emplois est relative à la répartition des seniors dans les régions françaises. Ainsi, en Auvegne ou dans le Limousin 34% des actifs devraient partir à la retraite entre 2009 et 2020 contre, par exemple, seulement 29% en Ile-de-France.
Et la répartition est également inégale dans les secteurs : si l’agriculture, la marine, la pêche ou encore les services aux particuliers sont les plus concernés par ces départs à la retraite, le commerce, l’informatique ou encore la restauration, représentés par une population plus jeune, ne devraient pas être impactés de manière importante.
