managementhebdo

Obligées de requalifier leurs chauffeurs, Uber et Lyft passent aux menaces



Vendredi 14 Août 2020 - 10:21

Les tensions entre le gouvernement Californien et les deux entreprises de VTC Uber et Lyft ont passé un cap la semaine du 10 août 2020. Après une décision de justice qui leur a été très défavorable, les deux entreprises ont menacé de couper leur service.


Obligation de requalifier les chauffeurs en salariés

Unsplash/Viktor Xok
Unsplash/Viktor Xok
L’affaire est d’une importance majeure pour Uber et Lyft, car elle menace directement leur business-model basé sur les chauffeurs indépendants. L’État de Californie les accusait de ne pas respecter la réglementation, en vigueur depuis le 1er janvier 2020, qui leur imposait que les chauffeurs soient traités comme des salariés, avec les avantages sociaux que cela implique… et les surcoûts.

Désormais, c’est une décision de justice, rendue lundi 10 août 2020 par la Cour supérieure de Californie, qui leur impose cette requalification… sous dix jours. Tous les chauffeurs devront bénéficier du salaire horaire minimum, d’un contrat de travail, d’une couverture sociale, du paiement des heures supplémentaires… Pour Uber et Lyft, c’est une catastrophe : leur business-model, comme celui de nombreuses start-ups utilisant massivement des indépendants, est remis en cause alors que, selon eux, leurs chauffeurs veulent en majorité rester indépendants. Des arguments qui n’ont toutefois pas convaincu le procureur général de Californie, ni le jury.

Les plateformes menacent de suspendre leurs activités

Face à cette décision de justice, qu’elles n’acceptent pas, Uber et Lyft ont tout simplement réagi par la menace : les deux plateformes ont fait appel de la décision du 10 août 2020 et, en attendant le nouveau jugement, pourraient suspendre leurs activités.

Pour les chauffeurs, ce serait un coup très dur alors que la crise économique est sans précédents. Mais la décision pourrait également porter préjudice à Uber et Lyft de manière conséquente : les deux entreprises n’engrangent pas de bénéfices et la Californie est un de leurs principaux marchés.


Paolo Garoscio







Facebook
Twitter