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Aéronautique : EADS devient Airbus Group



Vendredi 3 Janvier 2014 - 11:21

Depuis le 1er janvier, le leader mondial de l'aéronautique, EADS, a regroupé toutes ses activités militaires et spatiales en prenant le nom de Airbus Group et marque là une étape nouvelle dans sa métamorphose.


EADS se réorganise pour mieux faire face aux évolutions du marché, et notamment celui des pays émergents.
EADS se réorganise pour mieux faire face aux évolutions du marché, et notamment celui des pays émergents.

European Aeronautic Defence and Space Company, soit EADS, c'est terminé ! Créée en 2000, le champion de l'industrie européenne abandonne son acronyme pour adopter le nom de sa division principale, Airbus. Dans le même temps, Airbus Defence and Space, une division nouvelle qui regroupe Astrium (espace) et Cassidian (défense), prend son envol pour être définitivement opérationnelle à horizon 2014. Quand à Eurocopter, le numéro un mondial des hélicoptères, il devient de son côté Airbus Helicopters. 

 

Une réorganisation massive qui n'est pas sans coût pour l'industriel qui entend supprimer 5 800 postes d'ici fin 2016, avec notamment un solde net de licenciements estimé entre 1 000 et 1 450 postes. Des réductions de postes qui devraient toucher principalement l'Allemagne.

 

Le but d'une telle restructuration ? La compétitivité. En effet, Airbus vient d'être récemment confronté à la baisse des budgets militaires occidentaux, crise oblige. Dans un tel contexte, tous les constructeurs se battent pour obtenir des crédits de la part des gouvernements, et particulièrement dans les pays émergents, en forte croissance.

 

Airbus n'a d'autres choix que de s'aligner sur cette dynamique, en réduisant notamment ses coûts, en créant des synergies dans ses filiales, tout en ciblant mieux les efforts à produire en matière de recherche et de développement. 

 

Pour Tom Enders, le patron d'EADS, le groupe réussit donc à s'adapter en fonction du marché. Selon ses voeux, EADS passe donc d'un champion européen créé face à l'industrie américaine à la sortie de la guerre froide, à une "société comme une autre". Reste que les syndicats apprécient moyennement cette réorganisation du groupe, alors que les marchés, eux, la saluent.



Jean-Baptiste Le Roux







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