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Réseau sociaux : les hashtags, communication à double tranchant



Vendredi 12 Avril 2024 - 10:32

Les réseaux sociaux façonnent les perceptions professionnelles de manière profonde, et des hashtags comme #GirlBoss et #WorkingMum jouent un rôle majeur dans cette dynamique. Toutefois, malgré une intention louable, selon une récente étude de Walters People, 52% des professionnels considèrent que ces hashtags renforcent les stéréotypes négatifs dans le milieu professionnel.


Les hashtags comme vecteurs de stéréotypes dans le monde du travail

Les hashtags sont à double tranchant : ils célèbrent certaines réussites tout en enfermant les individus dans des catégories stéréotypées. L'enquête de Walters People dévoilée début avril 2024 indique que 74% des sondés estiment que ces libellés renforcent les inégalités de genre au travail. Ce constat est particulièrement préoccupant lorsque des hashtags comme #CorporateQueen et #WorkingMum sont utilisés. « 27% des professionnels estiment que ces hashtags sont préjudiciables pour ceux dont ils parlent, d’autant que la moitié (50%) pense qu’ils ciblent le plus souvent les femmes. »

Les résultats de l'enquête montrent que seulement 26% des professionnels voient ces hashtags comme un moyen d'empowerment. Inversement, 74 % jugent qu’ils renforcent les inégalités dans le monde du travail. «  Ce qui est le plus inquiétant – compte tenu de tout le travail qui est fait pour aborder la question de la diversité et de l'inclusion dans le monde de l’entreprise – c'est la façon dont certains hashtags jouent sur les stéréotypes, voire en créent de nouveau, en particulier pour les jeunes professionnels ou les femmes », analyse Alexandro Navarro, directeur associé chez Walters People.

La Gen Z utilise les hashtags pour parler d’emploi

La génération Z, qui est particulièrement active sur TikTok, utilise ces hashtags pour exprimer ses préoccupations professionnelles. Alexandre Navarro de Walters People note que des termes comme #QuietQuitting, qui dépeignent une réticence à s'engager au-delà des exigences minimales du poste, sont souvent interprétés à tort comme un manque d'ambition de la part des jeunes générations.

L'enquête révèle une différence marquée dans la manière dont les générations abordent les frustrations professionnelles. Parmi les professionnels de plus de 30 ans, 68% préfèrent discuter de leurs frustrations avec des amis ou des collègues plutôt que sur les réseaux sociaux. En revanche, 40% de la génération Z choisissent de partager leurs expériences négatives sur les réseaux.


Paolo Garoscio


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