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Salaires : des hausses en 2022 pour protéger le pouvoir d’achat ?



Vendredi 24 Décembre 2021 - 13:22

Central dans la campagne présidentielle pour 2022, le pouvoir d’achat est depuis des mois l’inquiétude majeure des ménages qui voient les prix augmenter sans relâche, notamment dans le domaine de l’énergie. L’inflation, élevée, est attendue encore en hausse en 2022… Les entreprises augmenteront-elles les salaires de leurs employés ?


Les grandes entreprises prévoient des hausses de salaire

Pixabay/joagbjunior
Pixabay/joagbjunior
Le cabinet Alixio, dont se fait l’écho BFMTV, a interrogé en ce mois de décembre 2021 35 grands groupes dont les effectifs dépassent les 10.000 salariés. Près de la moitié d’entre eux annoncent avoir prévu des augmentations de salaire conséquentes : au moins 2,5% en 2022. C’est plus qu’en 2021 où les hausses avaient été de 1,5% pour les cadres et de 1,4% pour les autres employés.

La moitié des entreprises interrogées, de plus, prévoient une hausse généralisée des salaires de 1,5% qui pourra être complétée par une augmentation de la participation et de l’intéressement, autre moyen de rémunérer les salariés que le gouvernement a fortement incité depuis quelques années. Les négociations, dans les entreprises, sont nombreuses… mais vont-elles suffire ?

L’inflation pourrait dépasser les augmentations salariales

Si des hausses de salaire sont attendues dans les grandes entreprises, la question est celle de leur montant. La Banque de France prévoit en effet une inflation élevée sur l’ensemble de l’année 2022 qui pourrait être de 2,7% : des augmentations inférieures à ce niveau ne permettraient alors pas aux salariés de gagner en pouvoir d’achat, voire risque de leur en faire perdre. Une mauvaise nouvelle, surtout dans les secteurs où les talents se font rares : des concurrents pourraient être tentés de débaucher certains employés en leur promettant des conditions salariales plus avantageuses.

Et il reste la question des petites et moyennes entreprises, où les évolutions de salaire sont plus compliquées à budgétiser. Sans compter les secteurs qui doivent encore composer avec la crise sanitaire, relancée par le variant Omicron, et aux pénuries de matières premières et de composants.


Paolo Garoscio


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