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La mobilité professionnelle a le vent en poupe en France



Lundi 30 Avril 2018 - 10:26

Le sondage Ifop sur la mobilité professionnelle, réalisé pour Monster, révèle que 52 % des actifs ont déjà connu au moins 3 métiers différents au cours de leur carrière. Les 18-24 ans, malgré une vie professionnelle plus courte, sont 38% à être dans le même cas.


La mobilité professionnelle en hausse

La mobilité professionnelle est devenue incontournable ces dernières années. Le sondage Ifop pour Monster confirme cette tendance. Ainsi, 40% des actifs pensent changer de poste dans les 2 ans à venir. Au cours des 5 dernières années, 43% de la population active déclare avoir connu une mobilité professionnelle, qu’elle soit interne, externe ou géographique. Cela représente tout de même 5 points de plus que l’année précédente.

Parmi ces salariés mobiles, 16% ont changé de poste en interne, 12% ont rejoint une nouvelle entreprise et 15% se sont installés dans une autre région ou à l’étranger. Mais, même si la mobilité externe arrive en dernière position, le changement d’entreprise connaît une hausse de 11 points par rapport à 2017 alors que la mobilité interne recule de 18 points.

Multiplier les expériences professionnelles est indispensable sur le marché de l’emploi

Si changer de vie attire de plus en plus en de salariés, la mobilité est loin d’être une expérience facile. Ainsi, un sondé sur deux déclare avoir eu des difficultés lors de son changement de poste ou d’entreprise. En revanche, trois personnes sur cinq tirent un bilan positif de leur changement de carrière. L’idée de la mobilité fait donc son chemin mais se lancer reste une difficulté pour les Français : ils sont 65% à penser qu’il est difficile de changer d’entreprise. 45% d’entre eux associent d’abord un changement de carrière à la notion de risque alors que 35% le voient comme une opportunité. 

Aujourd'hui, un salarié sur cinq est convaincu que multiplier les expériences professionnelles est indispensable sur le marché de l’emploi. Les principaux freins au changement sont le confort dans le travail actuel (54%), le manque d’opportunités identifiées (31%) et des inquiétudes concernant l’impact sur la vie personnelle (25%).
Du côté de ceux qui osent franchir le pas, la recherche d’une meilleure qualité de vie est la première motivation. 

Les Français qui ont sauté le pas en sont plutôt satisfaits. En effet, parmi ceux qui ont déjà vécu une mobilité professionnelle, 62 % en tirent un bilan positif, là où plus d’un quart y voient une expérience mitigée (27 %) et ils ne sont que 11% à en conclure une expérience totalement négative. À noter que les 18-24 ans sont plus nombreux que la moyenne à identifier des conséquences positives de la mobilité vécue (+8 points).

Parmi les motivations, on trouve, sans surprise en première place, le salaire (59%), puis l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle et sur la troisième place du podium, une envie de changer d’environnement professionnel. Seule une minorité de sondés associe la mobilité professionnelle à un changement géographique. 25% sont prêts à se lancer dans une autre région de France et 14% s’imaginent à l’étranger. Les salariés français préfèrent travailler au soleil et 40% de ceux qui envisagent la mobilité géographique aimeraient s’installer en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.


Marie-Eve Jamin







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