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Les tickets resto font leur révolution dématérialisée



Vendredi 4 Avril 2014 - 15:23

Depuis mercredi, les entreprises peuvent distribuer à leurs salariés des tickets restaurants dématérialisés. Fini la gestion des carnets de coupon ! Mais ces nouveaux titres impliquent aussi quelques changements.


Du côté du salarié, l'avantage de ces cartes est double : le paiement de son repas donnera lieu à un rendu de monnaie exact. Du pouvoir d'achat en plus, car avec le système « papier », le restaurateur n'avait pas le droit de rendre la monnaie… même si dans les faits, la pratique est largement répandue. Autre avantage, si la carte est perdue, il suffit de faire opposition et d'en récupérer une autre - un code secret sera nécessaire pour la déverrouiller. Inutile de dire qu'une perte de tickets restos traditionnels ne donne lieu à aucun remboursement. En revanche, revers de la médaille, ces titres dématérialisés interdisent désormais le paiement d'un repas le dimanche (à l'exception des salariés travaillant ce jour). Et l'achat d'épicerie au supermarché n'est pas autorisé, à part pour une poignée de denrées comme les plats cuisinés ou les fruits et légumes.
 
Du côté de l'entreprise, ces tickets restos dématérialisés vont éviter la gestion contraignante des tickets papier. Et les titres dématérialisés ne peuvent être dérobés à l'occasion d'un vol. Les restaurateurs vont eux apprécier la souplesse retrouvée (terminé les files d'attente pour régler au déjeuner) et surtout, le délai de paiement : au lieu des quatre à cinq semaines actuelles, ils reverront l'argent des tickets en quelques jours seulement. 
 
Deux acteurs se sont lancés sur le marché du ticket dématérialisé : Moneo Resto qui propose une carte de type bancaire, Resto Flash jouant lui à fond la carte du smartphone à travers un portemonnaie numérique. Dans un marché représentant 5,1 milliards d'euros par an, les quatre autres acteurs traditionnels (Edenred, Sodexo, Chèque Déjeuner et Natixis) vont eux aussi se lancer franchement dans le tout dématérialisé.


Olivier Sancerre







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