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JC Decaux accusée « d’esclavagisme » par des anticapitalistes



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 18 Avril 2014 - 11:22

Le groupe JC Decaux a été victime d’une opération de grande envergure sur ses «Vélib » qui ont été vandalisés. Les faits ont été perpétrés par un groupe d’anticapitalistes qui accuse l’entreprise d’esclavagisme. En cause, les relations qui lient JC Decaus et la justice, notamment concernant le travail des jeunes délinquants et des prisonniers.


cc/flickr/austinevan
cc/flickr/austinevan
JC Decaux a en effet réalisé un partenariat avec la justice française. Signé en janvier 2013, ce partenariat stipule que les jeunes délinquants qui sont attrapés et condamnés pour vol de Vélib peuvent se retrouver à travailler dans les ateliers de JC Decaux en guise de dédommagement. Toutefois, les délinquants mineurs n’ont pas tous accès à ce traitement.

Seuls les mineurs dont le casier judiciaire était vierge avant les faits peuvent bénéficier de ce traitement qui s’apparente à des travaux d’intérêt général. Sauf que là il s’agit d’une entreprise privée et c’est justement ce que remet en cause le réseau Indymedia (qui n’est pas relié à l’affaire des dégradations). Il s’agit, de plus, du seul partenariat de ce type en France.

Sur le forum d’Indymedia de Nantes, comme le remarque le journal Le Figaro, on peut lire la critique que le groupe indépendant fait à JC Decaux : « Non content d'être une des premières fortunes de France, JC Decaux s'engraisse également sur l'exploitation de prisonniers, en partenariat avec l'administration pénitentiaire ». Les prisonniers de l’établissement pénitentiaire de Villepinte peuvent en effet être mobilisés pour travailler dans les ateliers de Vélib, selon l’accord signé avec l’administration pénitentiaire par le groupe français.

Ce partenariat risque de faire une mauvaise publicité à JC Decaux qui, en attendant, a déposé plainte pour les dégradations subies par son parc de vélos. 450 pneus de 367 Vélibs ont en effet été crevés. Une enquête a été ouverte par la police.









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