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Drogues et travail : un problème peut-être plus courant qu’on ne le croit



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 11 Avril 2014 - 09:40

Le cliché du manager stressé et performant se dopant aux rails de cocaïne dans les immeubles de verre de Wall Street pourrait être beaucoup plus proche de la réalité que ce que l’on pensait. Et, surtout, la consommation de drogues se serait répandue à toutes les catégories socio-professionnelles selon un rapport réalisé pour le premiers congrès « Addictologie et travail » qui s’est tenu les lundi 7 et mardi 8 avril 2014.


cc/flickr/JosephSardin
cc/flickr/JosephSardin
La question de la consommation de drogues et autres substances et le rapport avec le travail reste un champ de recherche très flou qui manque de données, selon les spécialistes réunis lors de ce congrès. C’est en effet un sujet tabou qui peut également porter préjudice.

Toutefois, il semble assez commun. Un des rares tests réalisés en entreprise sur la question, chez Exxon, a analysé 800 personnes (mais seulement des volontaires) et a mis en évidence que 5,9% des personnes étaient positives à des substances psychoactives. Mais la réalité pourrait être bien supérieure.

Chez les traders la consommation est en effet plus inquiétante. Selon une addictologue, lors d’une intervention auprès d’une banque elle a découvert que sur la trentaine de traders présents « une bonne dizaine carburaient à la coke ».

Toutefois, Michel Hautefeuille, psychiatre addictologue à l’hôpital Marmottan, différencie deux types de consommateurs. Les « toxicomanes » chez qui la drogue est une fin en soi et la consommation est liée à des problématiques personnelles ; et les « dopés ».

Ce sont ces derniers qui utilisent des substances dans le cadre du travail pour avoir de meilleures performances comme une meilleure concentration et une meilleure productivité. Une consommation qui, selon lui, s’apparente beaucoup à celle du dopage dans le milieu sportif et qui justifie, de fait, l’appellation de ces consommateurs : « les dopés du quotidien ».









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