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Alinéa : vers une suppression massive d’emplois en France ?



Vendredi 7 Août 2020 - 09:22

L’enseigne d’ameublement Alinéa a été durement touchée par la crise du Covid-19 qui a exacerbé des problèmes préexistants. Placée en redressement judiciaire à la sortie du confinement, le 13 mai 2020, elle n’a reçu qu’une seule offre pour poursuivre son activité. Une offre qui risque toutefois de causer des centaines de licenciements dans ses effectifs.


Des offres de reprise, mais une seule offre de poursuite de l’activité

Pixabay/geralt
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Après le placement en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille, le 13 mai 2020, plusieurs entreprises se sont proposées pour reprendre partiellement les activités d’Alinéa. En particulier, Gifi, la Foir’Fouille ou encore Lidl se sont prononcés pour reprendre des magasins de l’enseigne d’ameublement, mais pas pour continuer l’activité de celle-ci.

La seule offre qui permettrait un maintien de l’activité d’Alinéa, qui a enregistré 62 millions d’euros de perte nette et un passif de 12 millions d’euros exigibles, pour un chiffre d’affaires de 257 millions d’euros, est celle des actionnaires actuels. Elle prévoit toutefois des économies d’échelle avec la suppression de la moitié des effectifs de l’entreprise, qui compte 1.974 employés, et le maintien de seulement 9 des 26 magasins selon les informations de la CGT.

Des accords pour sauver plus d’emplois

Selon Eddy Chhlang, représentant du syndicat CGT d’Alinéa, les discussions sont en cours avec les repreneurs pour tenter de sauvegarder le plus d’emplois possibles. Un espoir vient de la famille Mulliez qui détient le groupe Auchan. Alinéa était propriété de Auchan Holding jusqu’à son rachat, en 2017, par Alexis Mulliez : la proximité des deux entités pourrait donc permettre de reclasser une partie des salariés.

Cette option, couplée à un maintien de certains salariés au sein des magasins cédés, pourrait sauver quelques centaines d’emplois, mais pas l’intégralité. D’autant plus que, comme le souligne Eddy Chhlang, les postes qui pourraient être proposés seraient « très éloignés de notre coeur de métier ».


Paolo Garoscio







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