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Samsung frappé par des condamnations de dirigeants



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 20 Décembre 2019 - 10:00

Le conglomérat sud-coréen, leader sur le marché des smartphones dans le monde mais pas seulement, est dans la tourmente depuis quelques semaines. Deux de ses dirigeants ont été condamnés à de la prison ferme en deux semaines. S’il n’y a aucun risque pour les activités de l’entreprise, c’est la réputation de Samsung, en particulier dans son pays, qui en prend un coup.


Des pratiques contre les syndicats

Le 13 décembre 2019, une condamnation majeure avait frappé Samsung Electronics : le vice-président, Kang Kyung-hoon, était condamné par le tribunal de Séoul à une peine de 16 mois d’emprisonnement pour avoir tenté d’empêcher la création d’un syndicat au sein de son entreprise. Très précisément, c’est une tentative de créer un syndicat dans la filiale spécialisée dans les parcs d’attraction Samsung Everland qui a été entravée par Kang Kyung-hoon.

Moins d’une semaine plus tard, le 16 décembre 2019, un autre haut-dirigeant de Samsung, Lee Sang-hoon, président du conseil d’administration de Samsung Electronics Co Ltd, était condamné pour des faits similaires. Il écope de 16 mois de prison ferme pour « sabotage syndical », et cette fois c’est le coeur même de Samsung qui a été la cible de ces pratiques que le jury a qualifiées de « crimes ».

Le début du changement pour Samsung ?

Parmi les techniques mises en place, selon le procès, il y aurait eu des amputations de salaire, des licenciements mais également la fermeture d’entreprises qui appartenaient à des sous-traitants favorables à la création d’un syndicat. Des pratiques qui nuisent à la réputation de Samsung, alors que le nombre de travailleurs syndiqués, en Corée du Sud, n’est que de 10 %, le niveau le deuxième le moins élevé de l’OCDE.

Néanmoins, le management de Samsung semble commencer à changer : en 2018 un syndicat de plus de 1.000 personnes a pu être créé, et un deuxième est né en 2019. Une véritable révolution au sein du conglomérat.


 




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