Une mobilisation structurée sur des jours à fort enjeu opérationnel
À partir du jeudi 15 mai 2025, une grève illimitée est annoncée dans les magasins et entrepôts de Lidl France, à l’initiative d’une intersyndicale composée de la CFDT, CGT, CFTC et FO. Le mouvement s’inscrit dans une logique de pression continue : il se déroulera chaque semaine du jeudi au dimanche, soit les quatre jours identifiés comme les plus sensibles sur le plan opérationnel, notamment en termes de ventes et de logistique. Le mouvement est qualifié de grève perlée : les salariés sont appelés à faire grève à répétition, sur des jours définis, sans préavis de fin.
Les revendications exprimées par les syndicats sont les suivantes :
• Opposition à la généralisation du travail le dimanche, que Lidl prévoit de systématiser à partir de juin 2025. À ce jour, 750 magasins sur 1 600 sont déjà ouverts le dimanche matin.
• Dénonciation d’une surcharge de travail, qualifiée d’“exponentielle” par les syndicats, dans un contexte de stabilité des effectifs.
• Critique de la réduction progressive des effectifs au sein des magasins, sans réévaluation des objectifs ni des moyens.
• Dégradation perçue du dialogue social, particulièrement depuis la prise de fonction de John-Paul Scally à la présidence de Lidl France à l’été 2024.
L’UNSA, syndicat majoritaire dans l’entreprise, n’a pas signé l’appel à la grève. Ce choix pourrait limiter l’impact dans certaines zones, mais renforce la complexité du climat syndical local.
Les revendications exprimées par les syndicats sont les suivantes :
• Opposition à la généralisation du travail le dimanche, que Lidl prévoit de systématiser à partir de juin 2025. À ce jour, 750 magasins sur 1 600 sont déjà ouverts le dimanche matin.
• Dénonciation d’une surcharge de travail, qualifiée d’“exponentielle” par les syndicats, dans un contexte de stabilité des effectifs.
• Critique de la réduction progressive des effectifs au sein des magasins, sans réévaluation des objectifs ni des moyens.
• Dégradation perçue du dialogue social, particulièrement depuis la prise de fonction de John-Paul Scally à la présidence de Lidl France à l’été 2024.
L’UNSA, syndicat majoritaire dans l’entreprise, n’a pas signé l’appel à la grève. Ce choix pourrait limiter l’impact dans certaines zones, mais renforce la complexité du climat syndical local.
Travail le dimanche : un conflit qui dure chez Lidl
Le conflit s’inscrit dans une dynamique entamée début 2025. En février, une grève de quatre jours avait été déclenchée pour des motifs similaires : conditions de travail, hausse de la charge, ouverture dominicale. Le mouvement avait alors conduit à une série de réunions bilatérales, sans débouché concret.
Selon Christophe Pierre (CFDT), la réunion du 14 février “n’a absolument rien donné”, relate Libération. Depuis, plusieurs tentatives de médiation ont échoué. Une action symbolique a eu lieu le 10 mars 2025 devant le siège de Lidl France à Châtenay-Malabry. Les organisations syndicales considèrent que la direction est restée silencieuse sur les demandes fondamentales, notamment sur les plannings dominicaux et l’adaptation des effectifs.
Selon Christophe Pierre (CFDT), la réunion du 14 février “n’a absolument rien donné”, relate Libération. Depuis, plusieurs tentatives de médiation ont échoué. Une action symbolique a eu lieu le 10 mars 2025 devant le siège de Lidl France à Châtenay-Malabry. Les organisations syndicales considèrent que la direction est restée silencieuse sur les demandes fondamentales, notamment sur les plannings dominicaux et l’adaptation des effectifs.
Grève perlée chez Lidl : un défi pour l’organisation des équipes
Sur le plan managérial, ce mouvement pose plusieurs défis à court terme :
• Réorganisation hebdomadaire des plannings pour couvrir les jours ciblés par la grève, avec risque de désorganisation locale.
• Absence de visibilité sur la durée effective de la grève, ce qui complique les anticipations logistiques.
• Gestion différenciée selon les territoires, en fonction du taux de syndicalisation et de la présence de l’UNSA, non signataire.
• Possibles tensions dans les équipes, liées à l’écart de position entre grévistes et non-grévistes.
Selon une note interne consultée par Capital, la direction aurait demandé aux responsables de magasin de “limiter les effets visibles de la grève” en ajustant les plannings du jeudi au dimanche, et en mobilisant les équipes disponibles à titre préventif. Toutefois, cette stratégie reste tributaire des effectifs mobilisables et de la pression locale.
• Réorganisation hebdomadaire des plannings pour couvrir les jours ciblés par la grève, avec risque de désorganisation locale.
• Absence de visibilité sur la durée effective de la grève, ce qui complique les anticipations logistiques.
• Gestion différenciée selon les territoires, en fonction du taux de syndicalisation et de la présence de l’UNSA, non signataire.
• Possibles tensions dans les équipes, liées à l’écart de position entre grévistes et non-grévistes.
Selon une note interne consultée par Capital, la direction aurait demandé aux responsables de magasin de “limiter les effets visibles de la grève” en ajustant les plannings du jeudi au dimanche, et en mobilisant les équipes disponibles à titre préventif. Toutefois, cette stratégie reste tributaire des effectifs mobilisables et de la pression locale.
Un contexte stratégique sensible pour Lidl France
Cette mobilisation intervient alors que Lidl traverse une phase de stabilisation de ses parts de marché, autour de 8 % rappellent Les Échos. Le groupe n’a pas connu de progression significative sur les douze derniers mois, et son positionnement sur le segment prix a été challengé par plusieurs concurrents, notamment Aldi et Intermarché. La politique d’ouverture dominicale s’inscrit dans une logique d’optimisation du chiffre d’affaires sur des jours à forte fréquentation, mais rencontre une opposition syndicale structurée, qui l’assimile à un levier de rentabilité court-termiste déconnecté des réalités de terrain.
Interrogée par plusieurs médias, la direction de Lidl France n’a pas souhaité commenter publiquement l’appel à la grève. Aucun communiqué officiel n’a été publié sur le site institutionnel du groupe, ni sur ses canaux numériques.
Interrogée par plusieurs médias, la direction de Lidl France n’a pas souhaité commenter publiquement l’appel à la grève. Aucun communiqué officiel n’a été publié sur le site institutionnel du groupe, ni sur ses canaux numériques.