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Les femmes cadres gagnent toujours 15% de moins que les hommes



Mardi 20 Juin 2023 - 16:49

Bien que les augmentations de rémunération des cadres (tant des hommes que des femmes) aient connu une forte hausse en 2022, l'écart salarial persiste. Les femmes cadres gagnent en moyenne 15% de moins que leurs homologues masculins, un différentiel qui augmente avec l'âge, fait savoir l’Association Pour l'Emploi des Cadres (Apec).


Les femmes sont légèrement moins concernées par les augmentations que les hommes

En 2022, malgré une progression notable des augmentations salariales, les femmes cadres restent moins susceptibles que les hommes d'en bénéficier, avec un taux de 54%, contre 59% pour les hommes. Ce phénomène est encore plus marqué chez les jeunes cadres, 70% des hommes, contre 62% des femmes dans cette tranche d’âge ayant obtenu une augmentation.

Preuve supplémentaire de l’existence d’un fossé entre les deux sexes, la rémunération annuelle brute médiane des femmes cadres a atteint 48.000 euros en 2023, soit un écart de 15% par rapport à celle des hommes (55.000 euros). Cet écart, stable depuis des années, continue à se creuser avec l'âge, passant de 6% chez les moins de 35 ans à 19% chez les plus de 55 ans, apprend-on de la dernière étude de l’Association pour l'emploi des cadres (Apec), publiée le 19 juin 2023.

Cadres : l’écart de rémunération « à profil et poste équivalents » atteint 10%

Ces disparités salariales sont partiellement dues à des différences de profils entre hommes et femmes cadres. Les femmes, souvent plus jeunes, n'occupent pas les mêmes postes que les hommes et sont sous-représentées dans les postes à responsabilité hiérarchique.

Toutefois, même à profil et poste équivalents, l'écart persiste : en 2022, les hommes cadres gagnaient encore 7,1 % de plus que les femmes cadres, une disparité stable depuis sa première mesure par l'Apec en 2014. Cet écart « à profil et poste équivalents » s’accentue également avec l’âge : il passe de 3% pour les cadres de moins de 35 ans à 10% pour ceux de 55 ans et plus, suggérant l'existence de comportements discriminatoires persistants de la part des employeurs.


Anton Kunin







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