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Patrick Drahi continue la construction de son empire des télécoms



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 16 Mai 2014 - 09:42

Encore peu connu du public français en début d’année 2014, Patrick Drahi s’est retrouvé sur le devant de la scène médiatique en Mars 2014 lorsque la question de la vente de SFR par Vivendi a été portée à connaissance du grand public. Et il semblerait qu’il ne désire pas s’arrêter là et continue de construire son empire des télécoms.


cc/flickr/ChrisJohn23
cc/flickr/ChrisJohn23
Entre Mars et Avril 2014, Patrick Drahi est devenu une personnalité incontournable des télécoms en France. Sa société, le cablo-opérateur Numericable, a en effet convaincu Vivendi de lui céder SFR pour une somme colossale : près de 17 milliards d’euros qu’il a réussi à lever en un rien de temps auprès des investisseurs.

Ainsi, avec le rachat de SFR, Numericable complète son offre avec un réseau mobile, qui lui manquait. Le nouveau groupe ainsi formé, malgré les réticences de l’alors ministre du Redressement productif et aujourd’hui ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, se place en position de concurrencer les autres opérateurs, dont Free et Orange.

Mais Patrick Drahi ne semble pas vouloir s’arrêter là. Avec sa holding basée au Luxembourg, Altice, qui contrôle Numericable, le PDG a réussi, ce vendredi 16 mai 2014, à racheter également Virgin Mobile, selon une information du journal Le Figaro. L’opérateur virtuel aurait été racheté pour un peu plus de 350 millions d’euros permettant au groupe Numericable/SFR d’étoffer sa base clients.

Toutefois, Patrick Drahi est une personnalité contestée. Bien que la stratégie de Numericable soit basée sur la fibre optique, ce qui plaisait beaucoup à Fleur Pellerin du temps où elle était en charge de l’Economie numérique, il reste domicilié en Suisse, ce qui ne plaît guère au gouvernement. Fleur Pellerin elle-même avait demandé à Patrick Drahi de rapatrier sa résidence fiscale en France, chose qu’il avait refusée.

Le fisc français a donc déclaré qu’il allait mener une enquête au vu de son importance croissante dans l’économie de la France. Une enquête qui rappelle celle lancée par le fisc israélien pour les mêmes raisons. Patrick Drahi a récemment adopté la nationalité israélienne renonçant de fait à la nationalité française et a commencé à investir en Israël. Altice a toutefois nié qu’un contrôle fiscal sur Patrick Drahi avait été effectué dans l’état hébreu.




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