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Le secteur de l’habillement français face à des faillites en série



Vendredi 3 Février 2023 - 13:57

Le monde du prêt-à-porter avait été secoué, fin 2022, par la fin d’une histoire et d’une marque : Camaïeu baissait définitivement le rideau. Mais ce ne fut que la première d’une série de faillites qui se poursuit jusqu’en ce début d’année 2023 et qui emporte avec elle des marques bien connues des Français.


Après Camaïeu le sort de Go Sport scellé

La mauvaise nouvelle, pour les employés, était tombée après l’été : la marque de prêt-à-porter française Camaïeu faisait faillite. Début décembre 2022, la liquidation judiciaire de l’ensemble des collections restantes les voyait partir chez Noz, tandis que la marque en elle-même était rachetée par Celio. Quant aux plus de 2.000 salariés, ils étaient licenciés depuis fin septembre 2022.

Le même sort semble réservé aux salariés de Go Sport. Après la cessation de paiement de la maison-mère, confirmée par le tribunal de Grenoble le 19 janvier 2023, la filiale Go Sport France était à son tour déclarée en cessation de paiement le 2 février 2023. Or, les trois faillites sont liées : Camaïeu comme Go Sport appartenaient à Miche Ohayon, hommes d’affaires grenoblois, via son fonds d’investissement HPB.

Kookaï, Pimkie… les décisions s’enchaînent

Mais Go Sport et Camaïeu ne sont pas les seules : Kookaï, marque française qui a connu le succès en Australie, a déclaré le 1er février 2023 se placer sous la protection du tribunal de commerce de Paris, dans le cadre d’un dossier de redressement judiciaire. Une décision liée, selon le communiqué de presse, aux « difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe ». La Covid-19, et l’inflation, n’ont pas permis à Kookaï de s’en sortir.

Même affaire pour Pimkie : en difficulté, le spécialiste des vêtements féminins devrait changer de mains le 8 février 2023, après une conciliation devant le tribunal de commerce de Lille. Un rachat par un consortium qui annonce déjà la couleur : environ 500 postes supprimés.


Paolo Garoscio







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