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Recrutement : le « ghosting » nuit à l’image de l’entreprise



Mardi 5 Septembre 2023 - 08:01

Le phénomène de « ghosting », où candidats et recruteurs cessent brusquement toute communication, semble gagner du terrain dans le monde du recrutement. Une récente étude d’OpinionWay pour Indeed met en lumière cette tendance inquiétante qui met en péril le professionnalisme et l'éthique dans le secteur.


« Ghosting » par les candidats : le plus souvent, la cause est à chercher dans le comportement du recruteur

Dans le contexte actuel du marché du travail, il semble que de plus en plus de candidats choisissent de « ghoster » les recruteurs. Selon une étude menée par Indeed en collaboration avec OpinionWay, 57% des candidats ont déjà cessé de communiquer avec un recruteur sans donner d'explication. Ce comportement, traditionnellement considéré comme le summum de l'impolitesse, indique une diminution de la crainte des conséquences négatives potentielles.

Interrogés sur les raisons qui les ont conduits à « ghoster » un recruteur, 55% des candidats ont répondu l’avoir fait car certaines de leurs questions cruciales, telles que les détails sur la rémunération ou les modalités de télétravail, restaient sans réponse.

Le « ghosting », une pratique préjudiciable pour les recruteurs

L'étude révèle également que le « ghosting » n'est pas une pratique exclusive aux candidats. En effet, un pourcentage identique de recruteurs, soit 57%, admet avoir déjà interrompu la communication avec un candidat au cours du processus de recrutement, et 47% l'ont même fait à plusieurs reprises. Cette tendance n'est pas sans conséquences, car elle peut nuire à la réputation et à la marque employeur de l'entreprise.

Éric Gras, spécialiste du marché de l’emploi chez Indeed en France, tient à mettre en garde les entreprises sur les risques encourus en adoptant ce comportement. Il souligne que la rupture abrupte de communication non seulement affecte la perception des candidats envers l'entreprise, mais peut également avoir des répercussions néfastes sur sa réputation, notamment à l'ère des réseaux sociaux, où 39% des candidats ont déjà partagé en ligne une mauvaise expérience qui leur est arrivée lors d’un recrutement. Ainsi, il conseille vivement aux recruteurs de maintenir une communication ouverte et respectueuse avec les candidats, afin de préserver l'image de leur entreprise et d'éviter des retours négatifs potentiellement dommageables.


Anton Kunin







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