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La « semaine en 4 jours » bientôt expérimentée dans la fonction publique d’État



Mardi 6 Février 2024 - 10:18

Lors de sa déclaration de politique générale, le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, a souhaité une démarche innovante au sein des administrations centrales et déconcentrées, visant à expérimenter la « semaine en 4 jours ».


Une expérimentation précédente : le cas de l'URSSAF Picardie

Cette initiative, bien que portant une appellation similaire, se distingue nettement de la notion traditionnelle de la semaine de 4 jours. L'objectif est de maintenir le volume horaire hebdomadaire constant, tout en concentrant le travail sur quatre jours au lieu de cinq. En d’autres mots, travailler plus sur chacun des quatre jours.

L'idée de Gabriel Attal s'inspire d'une expérimentation antérieure qu'il avait lancée en tant que ministre des Comptes publics. Depuis le 1er mars 2023, l'URSSAF Picardie propose à ses salariés de tester cette semaine en 4 jours, sur une base volontaire. Toutefois, l'engouement fut limité, seulement trois salariés ayant choisi cette option un mois après son introduction. Cette réticence s'explique principalement par l'intensification du rythme de travail quotidien, rendant cette organisation moins attrayante pour ceux confrontés à des contraintes familiales ou des trajets domicile-travail conséquents. « À certains endroits, il y a eu peu de candidats, à d’autres, ils sont nombreux à avoir choisi d’arriver plus tôt le matin et de partir plus tard le soir pour travailler un jour de moins », ainsi a compris le bilan de cette initiative Gabriel Attal.

Les syndicats vent debout contre la « semaine en 4 jours »

Alors, quid de cette généralisation de l’expérimentation de la « semaine en quatre jours » ? Le nouveau Premier ministre souhaite « donner l’exemple s’agissant de l’organisation du travail » et explique par exemple vouloir que les personnels d’entretien de l’administration qui le souhaitent « puissent travailler aux mêmes horaires que tout le monde, c’est-à-dire aux horaires de bureau ».

Les syndicats ne sont cependant pas prêts à accepter cette nouvelle organisation du travail. Interrogés par Le Parisien, tant FO que la CGT que CFDT-Fonction publique revendiquent une réduction du temps de travail comme condition obligatoire à la mise en place de la semaine de quatre jours.


Anton Kunin







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