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Bientôt une semaine de quatre jours pour parents divorcés dans la fonction publique ?



Mardi 19 Mars 2024 - 08:03

Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche le 17 mars 2024, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé son intention de proposer dans les administrations une semaine de travail de quatre jours ou quatre jours et demi pour les parents divorcés.


Un pas vers la réduction du temps de travail dans la fonction publique d’État

Les parents divorcés travaillant dans la fonction publique d’État pourraient bientôt prétendre à une semaine de travail raccourcie, soit quatre jours travaillés pour trois jours de repos. Cette mesure, qui sera débattue lors d'un séminaire gouvernemental le 27 mars 2024, vise à améliorer l'organisation du temps de travail pour les parents divorcés, offrant une première étape vers un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle dans le secteur public français.

Ce n’est pas la première fois que Gabriel Attal évoque son intérêt pour une semaine de travail réduite. Pendant son mandat de ministre délégué chargé des Comptes publics en 2022-2023, une initiative similaire avait été expérimentée dans son ministère, bien qu'elle n'ait pas abouti à une réduction du temps de travail. Cependant, cette nouvelle proposition se distingue par son objectif spécifique : venir en aide aux parents divorcés. Cette initiative s'aligne sur une tendance mondiale, des pays tels que le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l'Islande et le Japon ayant observé des avantages notables à adopter des semaines de travail plus courtes, comme une diminution des cas de burn-out et des absences maladie.

Les syndicats sont opposés à une semaine « compressée » en quatre jours

Néanmoins, la proposition de Gabriel Attal fait face à des obstacles. Une expérimentation à l'URSSAF Picardie avait rencontré un faible engagement, attribuable à l'intensification du travail quotidien qu'engendre une semaine compressée. De surcroît, les syndicats, y compris FO, la CGT et la CFDT-Fonction publique, manifestent des réticences, réclamant une réduction effective du temps de travail comme condition sine qua non. Ces challenges mettent en évidence l'importance d'un dialogue constructif entre le gouvernement, les fonctionnaires et leurs représentants pour assurer la réussite de ce projet.

La question de la réduction du temps de travail avec maintien du salaire interpelle au-delà du cadre de la fonction publique, suscitant l'intérêt d'une grande partie de la population active française, en particulier chez les jeunes et les femmes. La balance entre la flexibilité et la charge de travail est cruciale pour prévenir le risque de burn-out. Le projet de Gabriel Attal pourrait ainsi initier une réflexion plus large sur l'aménagement du temps de travail, à condition de trouver le juste équilibre entre les attentes des salariés et les contraintes économiques.


Anton Kunin







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