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Qwant : nouveau tour de table tandis que le patron quitte la direction



Jeudi 9 Janvier 2020 - 16:16

Changements en profondeur à la tête de Qwant, le moteur de recherche français concurrent de Google. À l'occasion d'une recapitalisation, le fondateur et patron de l'entreprise quitte son poste.


Recapitalisation du moteur de recherche

La Banque des Territoires, détenue par le groupe Caisse des Dépôts, ainsi qu'Axel Springer ont renouvelé leur confiance dans Qwant et ont participé à un nouveau tour de table qui va recapitaliser l'entreprise. Peu de chiffres ont été donnés dans le communiqué, mais selon l'AFP les deux actionnaires détiennent au moins 35% du capital de l'entreprise. Conséquence de l'opération, Éric Léandri, cofondateur et patron de Qwant en 2013, va quitter la direction de l'entreprise. Il est remplacé par Jean-Claude Ghinozzi, l'actuel directeur général adjoint en charge des ventes et du marketing.

Un conseil de gouvernance est aussi créé, ainsi qu'un comité stratégique et scientifique dont la présidence sera assurée par Éric Léandri, qui reste un actionnaire important de Qwant. Ce comité vise à « définir les orientations scientifiques et technologiques » de l'entreprise. Tristan Nitot devient vice-président chargé des affaires publiques après avoir été nommé directeur général en septembre dernier.

Un élément de souveraineté nationale

Le moteur de recherche, qui emploie 150 personnes, possède une part de marché comprise entre 4% et moins de 1%, selon les études. Qwant base son originalité sur l'absence de traçage de l'internaute, contrairement à Google qui en fait le cœur de son modèle économique. Les publicités qui s'affichent sur Qwant sont uniquement liées aux mots-clé recherchés.

La Caisse des dépôts se félicite de la « progression commerciale et d'audience » enregistrée par le site au deuxième semestre 2019. Par ailleurs, cet investissement de la Banque des Territoires est aussi un « élément de souveraineté nationale », selon l'établissement. Qwant est désormais entré dans une phase de développement « positive ».


Olivier Sancerre







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