managementhebdo

Alstom en bonne voie pour acquérir l’activité transport de Bombardier



Lundi 17 Février 2020 - 11:06

La vente à la découpe se poursuit chez Bombardier. Le groupe canadien s’est complètement séparé du programme A220 au profit d’Airbus, il pourrait désormais céder l’activité ferroviaire.


Des discussions entre Alstom et Bombardier

La rumeur d’une vente des activités ferroviaires de Bombardier rebondit avec un nouvel article du Wall Street Journal. Le quotidien américain confirme qu’Alstom est à la manœuvre pour décrocher cette importante filiale de l’industriel canadien. Un accord entre les deux entreprises aurait ainsi été signé, même si on ne veut pas précipiter les choses du côté français, qui se contente d’indiquer que des discussions sont en cours et qu’ « aucune décision finale n’a été prise ». Alstom indique néanmoins que des pourparlers sont bien en cours pour une acquisition « potentielle » de Bombardier Transport.

Ce n’est pas une surprise : Alstom avait ainsi réuni la semaine dernière son conseil d’administration afin d’étudier l’hypothèse d’une acquisition. Pour le groupe français, il s’agirait d’un gros morceau puisque l’on parle d’un achat à 10 milliards d’euros... De quoi éponger la dette de Bombardier qui se monte à plus de 8 milliards de dollars.

La moitié de Bombardier

Bombardier Transport est un gros morceau : cette activité pèse en effet plus de la moitié du chiffre d’affaires du groupe (un total de 16 milliards de dollars). Elle rayonne aussi dans le monde entier avec des places fortes en France et en Allemagne. Cette acquisition permettrait à Alstom d’asseoir sa position de leader mondial dans ce secteur. Pour l’emporter, Alstom devra toutefois obtenir le feu vert de la Commission européenne : il y a un an, Bruxelles refusait la fusion entre le groupe français et Siemens.

Il y a quelques jours, Bombardier cédait complètement son programme A220 (ex CSeries) à Airbus et au gouvernement du Québec. C’est par cet avion moyen courrier que l’entreprise a complètement perdu le contrôle de son endettement, ce qui la pousse aujourd’hui à vendre ses actifs. Bombardier compte 64 000 salariés.


Olivier Sancerre







Facebook
Twitter