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De collègue à manager : accepter et faire accepter sa promotion



Vendredi 22 Juin 2012 - 17:23

La prise de responsabilité est toujours un moment valorisant pour un professionnel. La promotion d’un collaborateur témoigne en effet de la confiance de la hiérarchie en ses compétences et constitue un signe fort de la reconnaissance de son travail. Aussi agréable qu’un tel évènement puisse être, la montée en grade n’en reste pas moins synonyme de contraintes et de problématiques nouvelles qu’il incombe au manager de savoir gérer. Parmi celles-ci, on retrouve souvent la question des anciens collaborateurs et notamment de leur gestion quand cette dernière fait partie des nouvelles attributions de l’heureux promu.


De collègue à manager : accepter et faire accepter sa promotion
Être promu au sein de son groupe de travail bouleverse les liens entretenus avec les collaborateurs. La relation hiérarchique doit alors prendre l’ascendant sur celle des pairs, amicale, voire fraternelle, de sorte à permettre l’établissement d’un rapport sain d’autorité. En ce sens, la promotion peut constituer une période de rééquilibrage relationnel quelque peu déstabilisante. Pourtant, rien n’impose au professionnel de changer radicalement d’attitude en une telle occasion.
 
Pour gérer convenablement d’anciens collègues, la prise de distance est nécessaire et normale. Il ne s’agit pas ici de faire table rase des relations précédant la prise de fonction, mais cloisonner plus explicitement vie privée et vie professionnelle afin de permettre au manager de se glisser convenablement dans les habits du chef d’équipe. Cela doit par exemple lui permettre de faire face à un sentiment temporaire de jalousie que peuvent éprouver d'anciens pairs et de favoriser une meilleure adaptation aux responsabilités nouvelles. C’est en effet à la prise de fonction qu’il convient d’envoyer les signaux d’un bon leadership à son équipe pour y établir sa place naturellement, durablement et sans équivoque notamment en se présentant soi-même et ses méthodes de travail à chacun des collaborateurs, en clarifiant ses objectifs, et en déléguant certaines tâches.
 
S’il n’est pas souhaitable changer radicalement d’attitude à l’égard de ses anciens collègues, il est en revanche préférable de ne pas céder à l’excès inverse que sont les sirènes du favoritisme. Un manager est investi de l’autorité par sa hiérarchie, mais il gagne lui-même le respect et la capacité à être pris au sérieux auprès de son équipe. Pour cela, il est indispensable d’être juste et notamment en ce qui concerne l’écoute : l’attention du chef ne doit pas être réservée aux collaborateurs qu’il apprécie le plus personnellement ; il doit donc être disponible pour entendre les requêtes de tous les éléments de son équipe et réfléchir avec chacun d’entre eux à la meilleure façon de travailler ensemble.
 
Pour un chef d'équipe, gérer un groupe composé de professionnels qui le connaît suppose une réelle exemplarité. Le manager ainsi promu doit parvenir à se situer avec finesse parmi ses collaborateurs. Pour cela, il s’avère nécessaire d’établir son autorité sans faire preuve d’autoritarisme caricatural, et d’inaugurer avec l’ensemble des collaborateurs des relations reposant sur l’écoute et une égale disponibilité, indépendamment des affinités personnelles préexistantes. Une promotion constitue un accomplissement dans un parcours professionnel. Une telle opportunité est aussi synonyme d’exigences et de défis nouveaux. Mais le manager doit pouvoir y répondre en puisant la confiance en soi dont il a besoin dans les raisons qui ont motivé sa nomination.




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