managementhebdo

SNCF : annulations et retards en pagaille l’an dernier



Samedi 20 Avril 2019 - 21:36

La SNCF a connu une mauvaise année 2018 pour les retards et les annulations de TGV. En cause, la grève du printemps, ainsi que les intempéries et des infrastructures vieillissantes qui provoquent des pannes.


La SNCF a mené la vie dure aux usagers du TGV l’an dernier. L’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a publié son rapport annuel qui montre que le taux d’annulation enregistré l’an dernier a littéralement explosé : il s’est établi à 7,8%, conte 1% seulement en 2017 ! Pour ce qui concerne les annulations de TGV, c’est tout simplement la « pire année » pour la SNCF depuis 2012. Ce n’est guère plus reluisant pour le taux de retard qui a été de 17,8% en 2018, au lieu de 15,4% en 2017. L’une des principales explications de ce bilan très négatif est la grève perlée du printemps contre la réforme ferroviaire.

Le mouvement a fortement perturbé la circulation des trains, provoquant des annulations en cascade ; l’impact de la grève a été plus limité sur les retards. L’AQST relève aussi des intempéries qui ont contribué aux retards : de la neige en abondance dans le nord de la France en février, des inondations dans l’Aude l’automne dernier. Si la SNCF ne maîtrise pas la météo, l’entreprise est entièrement responsable de la maintenance de ses infrastructures. Il y a à redire sur ce plan.

Le 27 juillet dernier, la gare de Paris-Montparnasse essuyait une panne géante. Avec comme conséquence des retards importants sur la ligne Montparnasse-Le Mans : 32% des TGV ont subi des retards d’au moins six minutes. Il en va de même pour la ligne Montparnasse-Saint-Pierre-des-Corps, la troisième liaison ayant le plus souffert des retards. Pour faire contrepoids à la publication de ce rapport, la SNCF a annoncé que le taux de retard — 8,5% des TGV — avait fortement baissé depuis le début de l’année 2019.


Olivier Sancerre

Tags : sncf






Facebook
Twitter