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Les défaillances d'entreprises vont se multiplier d'ici 2021



Mardi 9 Juin 2020 - 13:58

Les défaillances d'entreprises vont augmenter sensiblement dans le monde en raison de la crise économique liée aux mesures de confinement prises pour lutter contre le coronavirus. La France fera partie des économies les plus impactées.


21% de défaillances en plus pour la France

Le rapport de l'assureur-crédit Coface prévoit une explosion des défaillances d'entreprises, qui vont augmenter d'un tiers d'ici 2021. En fonction des pays, les prévisions sont plus ou moins fortes : parmi les économies avancées qui seront les plus touchées, les États-Unis sont en tête avec une hausse de 43% des faillites d'entreprises par rapport à 2019, suivis par le Royaume-Uni (37%) et le Japon (24%). La France n'est pas en bonne position, avec des défaillances qui devraient augmenter de 21%. L'Allemagne subira elle aussi une vague de faillites, la hausse est estimée à 12%. Au vu du contexte, le pays s'en sort donc un peu mieux que les autres. Ces estimations sont d'autant plus inquiétantes pour l'activité économique que les pouvoirs publics ont mis en place des mesures de soutien fortes pour les entreprises.

Les économies émergentes devront elles aussi subir une forte augmentation des défaillances d'entreprises. Ce sera le cas en Turquie, avec une hausse des faillites de 50% en 2021, ou encore au Brésil (44%). Ces pays devront faire face à la chute des recettes touristiques, ainsi qu'à celle des transferts d'argent provenant des travailleurs expatriés. Et il y a également la baisse des cours de matière première qui impacte directement les recettes des pays producteurs.

Les secteurs de la mobilité particulièrement frappés

Globalement, la Coface estime que les secteurs d'activité les plus à risque sont ceux qui tournent autour de la mobilité. Le coronavirus a remis en cause « durablement » les modes de déplacement, que ce soit ceux du quotidien ou ceux plus épisodiques (pour les vacances, par exemple). L'aéronautique va particulièrement souffrir, mais ce sera aussi le cas de l'automobile, bien que les constructeurs ayant investi dans les motorisations électriques avant la crise devraient s'en sortir mieux que les autres.

Il existe aussi des secteurs qui tireront leur épingle du jeu, à l'instar de la pharmaceutique, l'agroalimentaire et celui des technologies de l'information et de la communication (TIC). Pour ce dernier, les choses vont cependant se compliquer au vu des réglementations en lien avec la confidentialité des données. Il faudra aussi prendre en compte les restrictions imposées par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine (pour Huawei en particulier).


Olivier Sancerre







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