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La semaine de quatre jours, pas vraiment un rêve pour certains



Mardi 14 Mai 2024 - 17:03

La crise du COVID-19 a propulsé la question de l'équilibre entre vie personnelle et professionnelle au cœur du débat public. La semaine de quatre jours et les horaires flexibles suscitent un intérêt croissant, mais leur efficacité pour tous les salariés reste incertaine, comme le rappelle une étude conjointe du Crédoc et de la Fondation The Adecco Group.


La semaine de quatre jours séduit 1 salarié sur 2

Les horaires flexibles et la semaine de 4 jours sans réduction du temps de travail gagnent en popularité parmi les salariés cherchant à améliorer leur qualité de vie. Cette formule, adoptée ou envisagée par certaines entreprises, pourrait améliorer l'attractivité des organisations face à des difficultés de recrutement tout en répondant à des objectifs de productivité et d'inclusion. Des expérimentations menées dans des pays comme l'Islande ou le Royaume-Uni témoignent de cette tendance.

Les résultats d'une étude commanditée par la Fondation The Adecco Group révèlent que la moitié des actifs serait favorable à une semaine de quatre jours, percevant dans cette configuration une opportunité d'améliorer leur équilibre de vie. Par ailleurs, la flexibilité des horaires attire plus de 40% des actifs, soulignant un désir généralisé de disposer de plus de temps personnel.

L’allongement des journées de travail, le principal inconvénient évoqué de la semaine de quatre jours

Cependant, ces nouvelles formules de travail ne sont pas exemptes de défis. Le risque principal reste la soutenabilité de ces rythmes, notamment en raison de l'allongement potentiel des journées de travail. 33% des actifs évoquent une fatigue accrue comme une préoccupation majeure. Les enjeux de santé et de bien-être des salariés deviennent donc des points critiques à considérer pour les entreprises.

De plus, des difficultés organisationnelles et des inégalités pourraient surgir. Les foyers monoparentaux et les actifs en situation de handicap pourraient trouver moins avantageux de compresser leur semaine de travail. La gestion des plannings s'avère plus complexe, surtout pour les cadres et les gestionnaires qui doivent concilier les besoins en personnel avec les absences accrues dues aux nouvelles configurations de travail.


Anton Kunin


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