L'IA bouscule les attentes sans effondrer l'emploi
Plusieurs études récentes s'attachent à évaluer l’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail. À rebours des craintes exprimées depuis 2022, elles montrent que l’IA ne provoque pas encore de suppression massive d’emplois, mais accélère des transformations profondes auxquelles les directions doivent s’adapter.
Le « BudgetLab » de l’université de Yale a suivi l’évolution du marché de l’emploi depuis le lancement de ChatGPT. Son constat est clair : « le marché du travail n’a pas connu de perturbation discernable depuis l’arrivée de l’IA générative ». Les dirigeants d’OpenAI et d’Anthropic avaient prédit des bouleversements rapides, mais les données montrent surtout des réajustements progressifs. Autrement dit, l’IA ne crée pas une crise, mais oblige les entreprises à revoir l’organisation des tâches et des compétences.
Les changements constatés s’apparentent aux précédentes vagues d’automatisation. Pour les managers, cela signifie qu’il ne s’agit pas de gérer une disparition brutale de postes, mais d’anticiper des recompositions internes. Les métiers évoluent, la productivité progresse, et la pression se déplace vers la formation continue.
Le « BudgetLab » de l’université de Yale a suivi l’évolution du marché de l’emploi depuis le lancement de ChatGPT. Son constat est clair : « le marché du travail n’a pas connu de perturbation discernable depuis l’arrivée de l’IA générative ». Les dirigeants d’OpenAI et d’Anthropic avaient prédit des bouleversements rapides, mais les données montrent surtout des réajustements progressifs. Autrement dit, l’IA ne crée pas une crise, mais oblige les entreprises à revoir l’organisation des tâches et des compétences.
Les changements constatés s’apparentent aux précédentes vagues d’automatisation. Pour les managers, cela signifie qu’il ne s’agit pas de gérer une disparition brutale de postes, mais d’anticiper des recompositions internes. Les métiers évoluent, la productivité progresse, et la pression se déplace vers la formation continue.
Intelligence artificielle : les jeunes talents en première ligne
Le point le plus sensible concerne les jeunes travailleurs. Une étude du Stanford Digital Economy Lab publiée fin août 2025 observe une baisse de 13% de l’emploi pour les 22-25 ans dans les métiers les plus exposés à l’intelligence artificielle, entre 2022 et 2025. Selon Erik Brynjolfsson, l’un des auteurs, « les ajustements se font principalement par l’emploi plutôt que par la rémunération ». Autrement dit, les nouveaux entrants dans les professions impactées trouvent moins facilement leur place, ce qui oblige les responsables RH à repenser leur stratégie d’intégration.
L’exposition d’un métier à l’IA est corrélée à une hausse du chômage, constatait pour sa part la Réserve fédérale de Saint-Louis fin août 2025. Entre 2022 et 2025, la corrélation atteint 0,47, et monte à 0,57 lorsque l’on observe directement l’usage des outils d’IA. Pour les managers, cette donnée illustre l’urgence de repenser les parcours d’entrée dans les carrières techniques ou analytiques, afin de ne pas décourager la relève.
L’exposition d’un métier à l’IA est corrélée à une hausse du chômage, constatait pour sa part la Réserve fédérale de Saint-Louis fin août 2025. Entre 2022 et 2025, la corrélation atteint 0,47, et monte à 0,57 lorsque l’on observe directement l’usage des outils d’IA. Pour les managers, cette donnée illustre l’urgence de repenser les parcours d’entrée dans les carrières techniques ou analytiques, afin de ne pas décourager la relève.
Un enjeu de compétences et de productivité
Pour les directions générales, le défi n’est pas seulement d’atténuer les risques, mais aussi de saisir les opportunités. Dans sa propre étude sur le sujet en août 2025, Goldman Sachs estime que cette transition pourrait provoquer une hausse temporaire de 0,5 point du chômage, menaçant de ce fait 2,5% des emplois américains. Toutefois, ces pertes seraient compensées par la création de nouveaux postes, dans la mesure où l’IA génère de nouveaux besoins organisationnels, techniques et managériaux.
Enfin, un rapport de PwC publié en juin 2025 montre que dans les secteurs les plus exposés à l’IA, la productivité par salarié a été multipliée par trois et que les salaires progressent deux fois plus vite que dans les autres. Surtout, les collaborateurs dotés de compétences liées à l’intelligence artificielle bénéficient d’une prime salariale moyenne de 56%. Pour les entreprises, le message est limpide : investir dans la montée en compétences et intégrer l’IA dans les plans de carrière devient un levier stratégique autant qu’un impératif.
Enfin, un rapport de PwC publié en juin 2025 montre que dans les secteurs les plus exposés à l’IA, la productivité par salarié a été multipliée par trois et que les salaires progressent deux fois plus vite que dans les autres. Surtout, les collaborateurs dotés de compétences liées à l’intelligence artificielle bénéficient d’une prime salariale moyenne de 56%. Pour les entreprises, le message est limpide : investir dans la montée en compétences et intégrer l’IA dans les plans de carrière devient un levier stratégique autant qu’un impératif.