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Carlos Ghosn veut 15 millions d’euros de Nissan et de Mitsubishi



Mardi 11 Février 2020 - 19:58

Carlos Ghosn se retourne vers la justice néerlandaise pour obtenir de Nissan et de Mitsubishi un total de 15 millions d’euros d’indemnités.


Carlos Ghosn conteste son limogeage

C’est aux Pays-Bas que le nouvel épisode de la saga Carlos Ghosn se poursuit. L’alliance Renault Nissan Mitsubishi est en effet implantée dans ce pays, où l’incarnation juridique de l’entité est la société Renault Nissan BV (RNBV). En juillet, l’ex patron de l’alliance décidait de porter le fer judiciaire contre RNBV, il estime que son éviction du poste de président de Nissan et de Mitsubishi est illégale. À ce titre, il réclame une indemnité de 15 millions d’euros aux constructeurs japonais. Selon les avocats de l’ancien patron automobile, les entreprises auraient contrevenu au code du travail néerlandais.

Ce lundi 10 février, première audience publique de l’affaire devant le tribunal d’Amsterdam, les avocats de Carlos Ghosn ont exigé de Nissan et de Mitsubishi la publication de documents internes. Ils pourraient permettre de déterminer à quel moment et de quelle manière les dirigeants des deux groupes ont perdu confiance dans le président de l’alliance. Ces documents seraient de nature à éclairer la prise de décision du limogeage.

Débat sur le fond

Les représentants de Carlos Ghosn estiment que les deux constructeurs s’opposent à la mise à disposition des documents. Roeland de Mol, l’avocat de l’ex magnat de l’automobile, confirme à l’AFP que son client « conteste » son limogeage. Il estime également que les chances d’un « véritable débat sur le fond à court terme ont augmenté, malgré les contestations de Nissan et de Mitsubishi ».

Les pièces demandées par le plaignant sont celles sur lesquelles les deux entreprises fondent leurs reproches. Or, tant qu’elles ne sont pas rendues publiques, il est impossible de savoir comment les choses se sont réellement déroulées. C’est le 26 mars que les avocats des deux groupes présenteront leurs arguments.


Olivier Sancerre







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