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CPF 2024 : le reste à charge abandonné… pour l’instant



Vendredi 22 Septembre 2023 - 11:28

Le débat sur le compte personnel de formation (CPF) a été tranché, du moins pour l'année 2024. Les salariés n'auront pas à s'inquiéter d'un "reste à charge" supplémentaire. Cette nouvelle, très attendue, apporte un certain soulagement mais aussi des interrogations sur l'avenir du dispositif.


Qu'est-ce que le CPF ?

Le CPF, ou Compte Personnel de Formation, est un mécanisme qui offre aux travailleurs la possibilité de suivre des formations tout au long de leur carrière. Chaque année, ce compte est alimenté par l’employeur, donnant aux salariés l'opportunité d'acquérir de nouvelles compétences ou de se réorienter professionnellement.

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, avait initialement suggéré d'introduire un « reste à charge » qui pourrait atteindre jusqu'à 30% du coût total de la formation. Cette proposition, qui date de mai 2023, avait suscité de nombreuses inquiétudes parmi les salariés. Devoir payer une partie de la formation risquait en effet de pénaliser certains salariés… voire de leur faire abandonner l’idée de se former.

Pas de frais supplémentaires en 2024

Olivier Dussopt, ministre du Travail, a mis fin aux spéculations en annonçant sur Sud Radio le 21 septembre 2023 que les salariés n'auront pas à payer de « reste à charge » pour l'année 2024. Cette décision a été intégrée au budget de l'État pour cette année.

Néanmoins, la question du « reste à charge » n'est pas totalement écartée. Le gouvernement continue d'examiner cette option pour les années à venir, sans toutefois fixer de calendrier précis pour sa mise en œuvre. Olivier Dussopt a indiqué que le taux de 30% n'était pas définitif. Selon lui, ce taux pourrait être revu à la baisse et serait appliqué en fonction du type de formation choisie et la pertinence de celle-ci avec la profession du demandeur ou un projet professionnel défini.

Le budget alloué au CPF devrait légèrement diminuer en 2023, passant de 2,4 milliards d'euros à 2 milliards. Cette baisse est attribuée à des mesures anti-fraude et à l'élimination de formations jugées non qualifiantes.


Paolo Garoscio







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