Une politique RH qui anticipe les mutations sociales
Solimut Mutuelle de France choisit d’anticiper plutôt que de suivre. En instaurant un congé menstruel de treize jours par an, l’entreprise mutualiste s’aligne sur une revendication sociale croissante. « Solimut Mutuelle de France saisit l’opportunité de lancer un dispositif audacieux et exemplaire », précise l'entreprise par communiqué. Concrètement, toute salariée souffrant de douleurs menstruelles incapacitantes pourra activer ce droit sur simple remise d’un certificat médical, sans devoir obtenir l’aval de son manager direct. Cette mesure, pensée pour garantir confidentialité et autonomie, intervient alors qu’en France, aucune loi nationale ne réglemente le congé menstruel, malgré des débats parlementaires récurrents.
Ce positionnement clair traduit une volonté de cohérence stratégique. Solimut revendique depuis plusieurs années un militantisme actif en faveur de la santé au travail, particulièrement en matière d’égalité professionnelle. L’entreprise s’inscrit ainsi dans une approche globale de la santé, articulée autour de la prévention, du respect de la vie privée et de la reconnaissance des spécificités physiologiques féminines. Selon un sondage IFOP, 65% des salariées françaises rapportent des difficultés liées à leurs menstruations, un indicateur que peu d’entreprises intègrent aujourd’hui à leur politique RH.
Ce positionnement clair traduit une volonté de cohérence stratégique. Solimut revendique depuis plusieurs années un militantisme actif en faveur de la santé au travail, particulièrement en matière d’égalité professionnelle. L’entreprise s’inscrit ainsi dans une approche globale de la santé, articulée autour de la prévention, du respect de la vie privée et de la reconnaissance des spécificités physiologiques féminines. Selon un sondage IFOP, 65% des salariées françaises rapportent des difficultés liées à leurs menstruations, un indicateur que peu d’entreprises intègrent aujourd’hui à leur politique RH.
Entre différenciation employeur et réponse aux enjeux sociaux
Cette décision de Solimut Mutuelle de France s’inscrit dans une dynamique européenne en construction. Si l’Espagne a légiféré dès 2023 pour créer un congé menstruel national, la France reste à la traîne, limitant ces initiatives au bon vouloir des employeurs. Cette avance stratégique permet à Solimut de se différencier sur un marché du travail de plus en plus concurrentiel, où l’attention portée au bien-être au travail devient un levier majeur d’attractivité et de fidélisation des talents.
En interne, ce choix est également vu comme un investissement sur le long terme. En favorisant la santé de ses collaboratrices – qui représentent 73% de ses effectifs –, Solimut entend réduire l'absentéisme non anticipé, améliorer la qualité de vie au travail et renforcer son image d’employeur responsable. Dans un contexte où la santé menstruelle est encore largement ignorée par les politiques publiques françaises, cette mesure pourrait rapidement devenir un marqueur de leadership managérial différenciant.
En interne, ce choix est également vu comme un investissement sur le long terme. En favorisant la santé de ses collaboratrices – qui représentent 73% de ses effectifs –, Solimut entend réduire l'absentéisme non anticipé, améliorer la qualité de vie au travail et renforcer son image d’employeur responsable. Dans un contexte où la santé menstruelle est encore largement ignorée par les politiques publiques françaises, cette mesure pourrait rapidement devenir un marqueur de leadership managérial différenciant.