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Edouard Philippe et Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, ont présenté ce mardi 18 juin les mesures que le gouvernement va mettre en place pour renforcer et durcir les règles concernant l’assurance chômage. Il s’agit de réaliser des économies, de l’ordre de 3,4 milliards d’euros sur la période 2019 à 2021 ; pour y parvenir, le gouvernement veut réduire le nombre de demandeurs d’emplois de 150 000 à 250 000 personnes, sur la même période. Surtout, l’exécutif va serrer la vis aux règles qui régissent l’Unédic. Une des mesures phare est l’instauration d’un bonus-malus pour les entreprises qui ont trop souvent recours aux contrats courts.
L’exécutif a identifié sept secteurs d’activité où le principe du bonus-malus sera appliqué. Pour pouvoir prétendre à toucher l’assurance chômage, il faudra avoir travaillé pendant une période d’au moins six mois. Et les demandeurs d’emploi qui touchaient plus de 4 500 euros brut par mois subiront une dégressivité de leurs allocations. Par ailleurs, les dispositifs qui permettaient de passer trop facilement entre une période de travail et une autre de chômage seront plus contraignantes.
Le gouvernement a en tête le déficit de l’Unédic, l’organisme qui gère l’assurance chômage : il sera de 1,9 milliard d’euros cette année, après 1,8 milliard en 2018. Ce n’est qu’en 2021 que l’Unédic devrait afficher un excédent, une première depuis 2008. En revanche, la dette reste abyssale, à plus de 37 milliards d’euros en 2019. Elle devrait toutefois baisser à compter de 2021. Les décrets visant à réformer l’assurance chômage seront publiés dans le courant de l’été.
