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Française des Jeux : vers une privatisation en novembre



Dimanche 1 Septembre 2019 - 19:57

La Française des Jeux sera privatisée d'ici la fin de l'année, a affirmé Bruno Le Maire qui a donné quelques détails sur la manière dont le gouvernement veut attirer l'actionnariat populaire.


La privatisation de la Française des Jeux doit intervenir avant la fin de l'année, « sans doute avant la fin du mois de novembre, sauf chute des marchés d'ici là », a expliqué le ministre de l'Économie durant l'émission le Grand Rendez-Vous Europe 1/CNews/Les Echos. Courant novembre, « les particuliers pourront acheter des titres », a-t-il poursuivi. Bien sûr, encore faut-il que les turbulences sur les places financières, à commencer par celle de Paris, cessent. Le gouvernement a l'intention de séduire l'actionnariat populaire : « Nous réfléchissons à des possibilités de décote sur le prix de l'action. Je souhaite que les Français y participent le plus largement possiblement », explique le locataire de Bercy.

Une des propositions envisagées est « des actions gratuites en fonction de la durée de détention de ces titres », précise Bruno Le Maire. Les actionnaires qui cherchent le profit à court terme ne sont pas les bienvenus. Le gouvernement n'a pas encore déterminé l'ensemble des conditions ; en revanche, le ministre de l'Économie a martelé que les jeux de tirage et de grattage n'entraient pas dans le rôle de l'État. Ce qui l'est par contre, c'est de s'assurer que ces jeux de hasard soient régulés et contrôlés : une autorité va donc être mise en place, avec la nomination d'un président dans les prochaines semaines.

Des 72% qu'il détient dans la Française des Jeux, l'État n'en conservera que 20%. De quoi « s'assurer du contrôle sur l'addiction en complément de la future autorité », a précisé Bruno Le Maire. Le fruit de cette privatisation va abonder un fonds pour l'innovation qui sera doté de 10 milliards d'euros. La privatisation d'Aéroports de Paris doit également alimenter ce fonds, mais l'opération rencontre davantage de résistance.


Olivier Sancerre







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