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GE : mille suppressions de postes à Belfort



Mercredi 29 Mai 2019 - 13:44

Le groupe américain General Electric (GE) compte supprimer un millier d’emplois en France, en particulier sur son site industriel de Belfort. Un dossier délicat à manier pour le gouvernement.


Deux jours après les élections européennes, GE a annoncé un nouveau plan de réorganisation, qui va s’incarner par la suppression de 1 044 postes en France. Les sites de Belfort et de Boulogne-Billancourt seront tout particulièrement touchés. L’entreprise a présenté ce « projet d’évolution » de l’organisation de ses activité gaz (à Belfort) et de ses fonctions support (en région parisienne) aux instances représentatives du personnel. À l’usine de Belfort, GE emploie 1 900 personnes dans l’unité turbines à gaz, sur un total de 4 000 emplois. Cette annonce fait l’effet d’un « coup de tonnerre » pour les syndicats. Plusieurs élus locaux sont montés au créneau pour déplorer la suppression de la moitié des postes pour les salariés de l’activité gaz.

Ce plan de réorganisation intervient dans un contexte particulier pour le site de Belfort, anciennement la branche énergie d’Alstom reprise par GE en 2015. C’est Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui a piloté le dossier. Avec la promesse du groupe américain de… créer des emplois. Au printemps, c’est l’ancien conseiller industrie du chef de l’État, Hugh Bailey, qui devient le directeur général de GE en France. Il lui reviendra de mettre en œuvre les suppressions de postes.

Quant à Emmanuel Macron, il a réagi depuis Bruxelles, en déclarant que le gouvernement se montrerait « extrêmement vigilant » quant au respect du projet promis par General Electric. Dans un courrier envoyé début mai, le président de la République expliquait que Belfort disposait d’atouts, mais qu’il était indispensable de « mesurer les investissements nécessaires afin d'adapter l'outil industriel pour expertiser la faisabilité des projets à l'étude » : le site pourrait en effet s’intéresser à des secteurs comme l’aéronautique ou encore l’hydrogène.


Olivier Sancerre

Tags : ge






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