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Portrait-robot du cadre fraudeur



Jeudi 14 Juillet 2016 - 16:05

KPMG a dressé le portrait robot du fraudeur en entreprise. Le col blanc qui s'adonne à cette activité délictueuse est souvent issu de la direction ou du management, souligne l'étude.


L'enquête de KPMG porte sur 750 fraudeurs répartis dans 81 pays. Point commun de 70% d'entre eux : ils ont entre 36 et 55 ans, ce sont des hommes (à 80%), ce sont aussi des collaborateurs de l'entreprise victime dans 65% des cas, et 62% d'entre eux agissent avec des complices. Ce type de fraude, qui permet de contourner plus facilement les mesures de sécurité, rapportent : 44% des fraudes de ce genre ont dépassé le million de dollars (un seuil qui n'est franchi que par 18% des fraudes individuelles).

Depuis 2010, le nombre de femmes qui ont fraudé en entreprise est passé de 13% à 17% en 2015. Une hausse sans doute due à l'augmentation du nombre de femmes dans les postes à responsabilité. Parmi les traits communs qui relient tous ces fraudeurs, qu'ils soient homme ou femme, c'est un certain sentiment de supériorité, voire d'impunité. Plus on est haut dans la hiérarchie de l'entreprise, moins on craint les conséquences de ses actes.

Les entreprises victimes de ces actes de fraudes — plus de neuf sur dix disent en souffrir — doivent veiller à créer un environnement d'exemplarité, explique le cabinet. Et ne pas croire que la fraude ne les concerne pas, puisque cette pratique touche tous les secteurs. La corruption est une « tendance de fond » à laquelle les chefs d'entreprise doivent prêter attention.


Olivier Sancerre

Tags : fraude






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