Nissan n’a toujours pas remplacé Carlos Ghosn

Peu après l’interpellation de Carlos Ghosn et de son bras droit Greg Kelly sur le sol japonais, le conseil d’administration de Nissan a démis l’emblématique architecte de l’Alliance Renault Nissan Mitsubishi de ses fonctions de président. Mais sans nommer de remplaçant. Le conseil du groupe automobile s’est réuni ce lundi 17 décembre, précisément pour trouver un nouveau président. Sans résultat : M. Saikawa était fréquemment cité, mais le conseil a préféré mettre en place un comité consultatif qui va proposer des noms. Avec une date butoir fixée au 31 mars 2019.

Nissan voulait choisir son futur président au sein des administrateurs restants, sans parvenir à se mettre d’accord. La décision sera surveillée de près par Renault, actionnaire de Nissan à hauteur de 43,4% (Nissan détenant 15% du constructeur français, sans droits de vote). Renault a décidé de laisser Carlos Ghosn à sa tête, tout en nommant une nouvelle direction emmenée par Thierry Bolloré. Le conseil d’administration du groupe pourrait cependant choisir le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard, comme président selon Le Figaro.

Par ailleurs, Thierry Bolloré a demandé à Nissan de convoquer une assemblée générale des actionnaires. Carlos Ghosn n’est en effet pas le seul à être inculpé : l’entreprise Nissan l’est également en tant que personne morale. Or, cette implication fait peser des « risques importants pour Renault », l’actionnaire le plus important de Nissan. L’AG a pour objet de discuter de la gouvernance et de la nomination de nouvelles personnes au conseil d’administration.