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Les vélos en libre service de Gobee.bike abandonnent la France



Dimanche 25 Février 2018 - 22:40

Les vélos verts de Gobee.bike vont quitter les rues des villes françaises où le service de location avait été lancé. En cause, les trop nombreux actes de vandalisme ont poussé l'entreprise à arrêter les frais.


Trop de vols, de vandalisme, de dégradations : trop c'est trop pour Gobee.bike, qui avait lancé ses vélos en libre service en France, d'abord à Lille le 5 octobre. Depuis ce samedi 24 février, le service n'est plus disponible, après un premier arrêt le 9 janvier à Lille et Reims, ainsi qu'à Bruxelles. « Depuis la mi-décembre, c’est un effet domino de dégradations qui s’est abattu sur notre flotte de vélos, partout où notre service existait en France. Des actes de vols, recels de vol et de détériorations qui n’ont fait que s’amplifier, devenant le nouveau passe-temps d’individus, le plus souvent mineurs, encouragés par des contenus largement diffusés et partagés sur les réseaux sociaux », déplore l'entreprise.

Quatre mois après le lancement de ce nouveau service (à Paris, il surfait sur les difficultés de mise en route du nouveau Vélib'), le bilan est lourd : 3 200 vélos dégradés et plus d’un millier de vélos volés ou privatisés. 60% de la flotte a été détruite… La société a déposé 280 plaintes auprès de la police et ses agents sur le terrain ont procédé à 6 500 interventions. « Il nous a été difficile d’admettre qu’une génération d’individus pouvait mettre à mal ce projet si prometteur ». La situation, critique, a donc poussé Gobee.bike a arrêter les frais en France. Les utilisateurs seront remboursés dans les dix jours de leur caution et crédits.

Le service Gobee.bike consistait à s'abonner via l'application mobile, puis il suffisait de numériser un code QR sur un vélo pour l'emprunter (50 centimes la demi-heure). On pouvait laisser le vélo où on le souhaitait. L'entreprise est parvenue en quelques mois à rassembler une communauté de 150 000 utilisateurs dans toute l'Europe. Hélas, cette belle aventure est désormais terminée.


Olivier Sancerre

Tags : transport






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