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La désillusion des jeunes diplômés américains



Jeudi 13 Avril 2017 - 22:11

Quand les jeunes diplômés américains arrivent sur le marché du travail, la désillusion est bien souvent au rendez-vous. Une étude de la Rockefeller Foundation et Edelman Intelligence reprise par le Wall Street Journal montre toute la frustration de ces jeunes salariés.


La première expérience professionnelle des diplômés américains de 18 à 26 ans est source de frustration pour la plupart d’entre eux. Les compétences demandées par les entreprises pour leur premier emploi ? Elles auraient pu être apprises en dehors des bancs de l’école. Les jeunes diplômés ont l’impression d’avoir passé de nombreuses années à étudier pour rien en raison de missions peu valorisantes.

Les entreprises font souvent preuve d’exigence dans leurs offres d’emploi : elles peuvent ainsi demander un diplôme et de l’expérience professionnelle… pour des jobs qui ne nécessitent pas forcément de telles compétences. 40% des entreprises expliquent que la rotation trop importante entre diplômés tient dans une raison simple : ces derniers s’estiment trop qualifiés pour les emplois proposés. Un dialogue de sourds…

Dans le secteur de l’hôtellerie, 47% des postes de manager exigent l’équivalent d’une licence (bac + 3) ; il y a 6 ans, cette exigence ne concernait que 29% des postes proposés. Les employeurs et les DRH estiment que posséder un tel diplôme leur permettront d’attirer des jeunes qui possèdent des compétences recherchées comme la résilience ou le dévouement. Au risque de frustrer ces jeunes salariés qui vont écoper des emplois qui ne mettront pas leurs compétences à profit.


Olivier Sancerre

Tags : emploi






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