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L’extension des concessions d’autoroutes n’a plus rien d’automatique



Dimanche 4 Août 2019 - 21:11

Dans 15 à 20 ans, les concessions des exploitants des autoroutes prendront fin. Les opérateurs cherchent à décrocher des extensions… mais le gouvernement fait la sourde oreille.


Pour les exploitants des autoroutes, tout est bon pour obtenir une extension de leur concession. La Sanef, qui gère notamment l’A1 et l’A4 dans le nord et l’est de la France, a ainsi proposé de rénover le tronçon gratuit de l’A1 au nord de Paris avant les Jeux olympiques de 2024, avec dans l’idée de décrocher quelques années de plus à sa concession. Une proposition sur le papier alléchante, puisque cela déchargera l’État de dépenser pour ces travaux. Mais Elisabeth Borne, la ministre chargée des Transports et De la Transition écologique, fait la sourde oreille.

 

Dans le quotidien Le Parisien, elle déclare ainsi que « plus les sociétés d'autoroute déploient des trésors d'imagination pour nous expliquer à quel point on a intérêt à le faire, plus ça me convainc que, si c'est leur intérêt, ce n'est pas l'intérêt de l'État. Et cela quelles que soient les promesses alléchantes ». Une rebuffade pour les concessionnaires qui vont devoir apprendre à communiquer autrement s’ils veulent continuer à exploiter les autoroutes et engranger les revenus tirés de cette activité.

 

La ministre des Transports poursuit : « nous sommes dans une situation bancale où le réseau concédé fait l'objet de nombreux plans d'investissement successifs, justifiant des allongements de la durée de concession, ou des augmentations de péages, pendant que l'autre partie du réseau, les routes nationales, souffre de sous-investissement ». Elisabeth Borne laisse aussi entendre que l’État pourrait prendre ses responsabilités de gestionnaire le jour où les concessions lui reviendront de plein droit.



Olivier Sancerre

Tags : Autoroutes






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