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L'État actionnaire ne fait pas un bon gestionnaire



Jeudi 26 Janvier 2017 - 19:12

L'État actionnaire n'est pas le meilleur gestionnaire des entreprises dans lequel il est impliqué. Loin de là même, à en croire un rapport de la Cour des comptes qui pointe le manque de vision stratégique des pouvoirs publics.


L'État est présent au capital de grandes entreprises des secteurs de l'énergie, de l'industrie et des transports, entre autres. Au travers de ses bras armés financiers (la Banque publique d'investissements et la Caisse des dépôts), la puissance publique gère un portefeuille d'actions estimé à plus de 100 milliards d'euros. Elle est présente au capital de 1 800 entreprises, dont 62 dans des groupes cotés en Bourse.

Les sages de la rue Cambon estiment que cet argent est mal investi. L'État est tiraillé dans sa gestion d'actionnaire, entre la rentabilité et les décisions politiques qu'il est amené à prendre et qui ne vont pas nécessairement dans le sens des entreprises. De plus, les pouvoirs publics se montrent trop interventionnistes en cas de conflits sociaux. Il est souvent difficile de ne pas écouter des salariés en difficulté qui en appellent à l'État pour éviter un plan social, par exemple.

Didier Migaud, le président de la Cour des comptes, a évoqué des cas où l'État confondait « tutelle et actionnariat », ainsi que des « conflits d'objectifs ». Certes, l'État n'est pas un actionnaire comme un autre, mais pour éviter les cas de mauvaise gestion, les sages recommandent de réduire ses participations, voire tout simplement de se retirer complètement du capital de certaines entreprises.


Olivier Sancerre







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