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En Allemagne, le plus grand syndicat du pays réclame la semaine de 28 heures



Lundi 8 Janvier 2018 - 13:09

Le plus important syndicat allemand, IG Metall, orchestre actuellement des débrayages dans les plus grandes entreprises du pays. Deux revendications sont sur la table : une hausse des salaires, et la semaine de 28 heures.


Plusieurs entreprises comme Volkswagen, Porsche ou encore Otis sont touchées depuis ce lundi 8 janvier par un mouvement de grève organisé par IG Metall. La centrale syndicale la plus puissante du pays entend ainsi peser sur de futures négociations (elles auront lieu mi janvier) sur une hausse des salaires. Le syndicat réclame 6% d'augmentation, le patronat propose 2% plus une prime de 200 euros. Comme toujours outre Rhin, les deux parties finiront sans doute par se mettre d'accord sur un chiffre médian.

L'autre revendication est plus inédite. Il s'agit de la mise en place de la semaine de 28 heures pour les salariés qui le veulent. Ces derniers y auraient droit pendant deux ans, avec l'assurance de retrouver leur poste à plein temps au bout. De plus, les employeurs devraient compenser une partie du manque à gagner salarial. Cette proposition a déjà fait l'objet de discussions de branche à l'automne dernier, des négociations qui n'ont abouti à rien. Il y a fort à parier que ce sera une fois encore le cas cette fois, mais IG Metall y tient plus que jamais.

Le patronat explique que cette semaine de 28 heures aurait plusieurs conséquences néfastes ; d'une part, avec deux tiers des salariés qui y seraient éligibles, la mise en œuvre d'une telle mesure représenterait un véritable casse-tête. D'autre part, le risque est grand de voir une discrimination vis à vis des salariés à temps partiel pour qui aucune compensation ne serait versée. Mais en cas d'achoppement, le syndicat fait planer la menace d'une grève dure, ce qui serait une rareté outre Rhin.


Olivier Sancerre

Tags : Allemagne






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