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Conflit social à la SNCF : vers une extension estivale ?



Samedi 9 Juin 2018 - 18:10

Et si le mouvement de grève à la SNCF ne s'arrêtait pas le 28 juin, comme prévu dans le calendrier des syndicats ? C'est la crainte de l'entreprise, du gouvernement et, en bout de ligne, des usagers.


La semaine prochaine sera cruciale pour le mouvement social à la SNCF. Lundi 11 juin, se tiendra en effet la commission mixte paritaire, qui doit « lisser » le projet de réforme ferroviaire en fonction des textes votés à l'Assemblée et au Sénat. Le gouvernement a d'ailleurs donné son aval à des amendements versés par la CFDT et l'Unsa. Le lendemain, les syndicats appellent à une « journée de colère cheminote » censée regonfler la mobilisation auprès des cheminots. Celle-ci est en berne depuis plusieurs semaines, même si le taux de grévistes des conducteurs tient bon (44% le 7 juin).

Cette nouvelle journée permettra de jauger une fois encore de la mobilisation contre le projet de loi. Enfin, de mercredi à vendredi se tiendront des tables rondes entre les syndicats, le patronat et l'État pour discuter des modalités de la future convention collective du transport ferroviaire. Cette nouvelle phase de la réforme ne sera peut-être pas de nature à arrêter le conflit mi-juin, comme beaucoup l'espèrent. Au contraire, le conflit semble même se tendre : l'Unsa, qui avait proposé de lever la grève du 18 au 23 juin pendant la période des examens du bac, n'a pas obtenu gain de cause.

D'après Le Monde, les syndicats réfléchissent à de « nouvelles formes de lutte » durant l'été. Cela pourrait être des débrayages le week-end, ou encore une fois par semaine. Des piqûres de rappel, alors même que le texte sera voté… mais qui indiquent que l'état d'esprit de certains cheminots est toujours à vif. De plus, cette forme de grève chronique est très difficile à arrêter, ce que craint le gouvernement.


Olivier Sancerre

Tags : SNCF






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