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Chefs d’entreprise(s) : la qualité des réseaux en ligne de mire



Lundi 16 Novembre 2015 - 11:00

Qu’ils soient salariés, associés, sous-traitants, fournisseurs, clients ou simples relations professionnelles, ils constituent les réseaux des chefs d’entreprise. Ils sont autant de leviers de performance pour leur business. Face aux exigences de consommateurs qui attendent toujours plus de « services » individualisés, l’exploitation des réseaux apporte des idées pour opérer une montée en gamme bénéfique pour tous. Conseils avisés.


(Creative Commons licence)
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Miser sur les talents de vos réseaux d’entreprises

Une belle marque, un système d’information performant, ou une politique-client ambitieuse dépendent pour une bonne part des salariés. En effet, ils sont les premiers garants de la qualité d’un réseau, à l’intérieur duquel ils véhiculent les valeurs défendues par l’entreprise. Ils permettent ainsi de donner un visage humain à la marque, notamment vis-à-vis du consommateur. Ce dernier plébiscite d’ailleurs les entreprises qui lui proposent une relation interpersonnelle et sur-mesure. Aussi, le chef d’entreprise ne peut pas miser uniquement sur sa force de frappe financière.

« Le capital humain n’est pas qu’une variable d’ajustement mais bel et bien la première ressource de l’entreprise » explique Daniel Ollivier, directeur associé de Théra Conseil du Groupe Efficea. Valoriser le capital humain, ce que le prix Nobel T. Schutz définissait en 1961 comme « la somme des compétences, de l'expérience et connaissances », s’impose alors comme une des clefs de la qualité du réseau de l’entreprise. Au dirigeant donc d’optimiser les compétences personnelles et collectives et de proposer une nouvelle approche du management et de la gestion des ressources humaines, « Il faut privilégier la confiance, les hommes, les équipes et la capacité d’innover à la réduction des coûts », ajoute Daniel Ollivier. Mais ce qui est évident dans une entreprise reposant sur des employés salariés, peut l’être moins dans les systèmes organisés autour d’indépendants.

C’est pourtant le défi relevé par OptimHome, l’agence immobilière 2.0, qui propose un business model innovant et une vision élargie du réseau. En effet, l’entreprise n’a pas d’agence physique mais assure une présence sur l’ensemble du territoire national (et européen) grâce à ses quelques 1000 conseillers en immobilier, indépendants, mais formés et accompagnés par le siège. Ils travaillent depuis chez eux et développent eux-mêmes leur réseau de clients dans les kilomètres environnant. OptimHome mise ainsi sur « une relation directe avec un entrepreneur, qui vit à proximité des biens qu’il propose » comme l’explique le DG Olivier Colcombet. Un concept d’intermédiation qui séduit les clients à la recherche d’une relation privilégiée avec leur conseiller immobilier et plus de souplesse, par exemple dans les horaires de visite. « Nous mettons le facteur humain et la qualité du service rendu au centre du dispositif : le capital confiance de nos agents et de nos clients est notre meilleur actif », ajoute Olivier Colcombet. Les économies réalisées par l’absence d’agence « en dur » permettent d’investir massivement dans la formation et les outils mis à disposition des agents OptimHome, afin de garantir la qualité de service. Car la qualité est une bataille sur deux fronts : le front office doit être complété par un backoffice performant, afin d’optimiser les performances du réseau entreprise-agent mandataire, mais aussi celles du réseau agent mandataire-client. Pour cela, rien de mieux que la technologie.

Connectez-vous !

Une priorité donc : être « toujours à la pointe des nouvelles technologies » confie encore le DG d’OptimHome qui a lancé l’an passé, un nouveau site web responsive design « optimhome.com » ainsi que « notre propre logiciel métier, le 1er dédié au métier de conseiller immobilier, baptisé E-TheOne » précise-t-il. Cette démarche illustre les nouvelles stratégies de digitalisation mises en place par les entreprises, conscientes qu’à l’heure du 2.0, la qualité du réseau passe par l’investissement dans les nouvelles technologies et logiciels pour créer, maintenir ou entretenir les liens du réseau. Elles permettent une relation en temps réel mais aussi plus de fluidité entre les différentes parties prenantes de l’entreprise.

Dans ce contexte, l’éditeur SeeMy, qui compte parmi les leaders du secteur, propose des outils collaboratifs tels que l’Intranet, qui optimisent la gestion des flux d’information et favorisent l’échange d’information multimédias et multidirectionnelles grâce à de nombreuses applications personnalisées. SeeMy a notamment développé une plate-forme pour Acadomia, expert du soutien scolaire, dont « l’objectif principal est de pérenniser la collecte et la diffusion des informations et actions pour chacune des parties prenantes des projets ». Car les portails intranet, longtemps jugés obsolètes, retrouvent leurs lettres de noblesse et s’imposent comme l’épicentre de l’univers de l’entreprise. Adapter l’Intranet est d’ailleurs une « priorité » si on en croit l’étude conduite par l’Observatoire de l’intranet et de la stratégie numérique. Par ailleurs, SeeMy propose de mettre en place un réseau social au sein de l’entreprise (RSE) permettant une relation continue et plus informelle. Cet outil permet également de fédérer les collaborateurs autour de projets communs et de transformer le réseau interne en une véritable communauté. Et cette démarche se décline parfaitement en matière de politique client.

La finalité des réseaux : soigner vos clients

La logique commerciale du réseau n’est pas une nouveauté, et la finalité reste la satisfaction client. Pour cela, l’idée est de miser sur ces technologies afin de nourrir la relation avec les clients ou les prospects. Face aux mutations des logiques d’interaction, elles sont devenues indispensables pour dynamiser et entretenir le réseau de l’entreprise qui s’agrandit sur la Toile. Twitter, Facebook, LinkedIn sont aujourd’hui des atouts pour les entreprises. Il est donc nécessaire d’optimiser sa stratégie sur le Web, et d’entretenir l’image de marque et la communication grâce à un community manager ou un pôle dédié. Mais il faut veiller à individualiser la relation les internautes comme le préconise Clément Pellerin, formateur aux réseaux sociaux et consultant social-média : « le Community Manager devra répondre au besoin de personnalisation des attentes/envies des internautes composant sa communauté. Quoi de plus marquant pour vos internautes qu’un contenu personnalisé ? Vous pourrez de cette manière donner l’impression au potentiel consommateur le fait d’être unique à vos yeux, ce qui provoque de l’émotion et maximise vos chances d’engagement. »

Et la technologie peut même convaincre les chefs d’entreprise les plus réticents au « réseautage ». C’est ce que propose l’application Likelunch qui organise, à l’instar des applications dédiées à la recherche de l’âme-sœur, des rencontres professionnelles à l’heure de la pause déjeuner. Car les spécialistes du monde de l’entreprise le martèlent : le réseautage, ou « networking » pour les plus anglophones, est capital. « Plus aucun dirigeant ne peut échapper à cet impératif. Même si vous êtes le patron d'une très petite entreprise qui n'exporte pas, vous ne pouvez pas gérer votre boîte en vase clos. Vous devez vous tenir au courant des mutations réglementaires qui se produisent dans tous les domaines, avoir l'œil sur les concurrents et les fournisseurs étrangers, comprendre comment évoluent les attentes des clients et celles des salariés... Sinon, vous êtes mort ! », explique Jacques Chaize, le président de l’Association Progrès du Management. Il encourage les dirigeants à rejoindre un réseau professionnel afin de promouvoir leur entreprise. A la clef ils disposeront d’un réseau vivant porteur  d’opportunités professionnelles, en phase avec les autres réseaux indispensables à la croissance et la pérennité de toute entreprise.


La Rédaction







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