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Unilever expérimente la semaine de quatre jours



Mardi 8 Décembre 2020 - 15:42

Au cours des douze prochains mois, Unilever expérimentera la semaine de quatre jours. Mais, au grand dam des salariés de la filiale française, pour cette expérience managériale, la direction a choisi un pays et un seul : la Nouvelle-Zélande.


Travailler moins pour… gagner autant

Passer à la semaine de quatre jours, l’idée a déjà séduit une bonne poignée d’entreprises aux quatre coins du monde. Mais pour le moment, il s’agit d’expérimenter et d’avoir des retours d’expérience… avant, peut-être, pérenniser un jour ce type d’organisation. La dernière grande entreprise en date à s’être lancée est Unilever. Pour cette expérience, cette multinationale a choisi la Nouvelle-Zélande, un pays où elle n’a pas d’usines mais uniquement un bureau de 81 salariés dont l’activité est dédiée au marketing et à la distribution.

L’organisation qu’est sur le point de mettre en place Unilever ne sera pas celle de la société française LDLC, qui avait défrayé la chronique courant 2020 avec son annonce du passage en semaine de quatre jours. Si chez LDLC il s’agit de travailler 8 jours par semaines au lieu de 7 (pour arriver à une durée hebdomadaire de travail de 32 heures), chez Unilever les salariés conserveront leurs horaires habituels. Ils travailleront un jour de moins tout simplement, mais garderont le même salaire mensuel.

Le rapport entre productivité et temps alloué, une réflexion qui n’est pas nouvelle

Ces dernières années, et plus encore depuis le début de l’épidémie de Covid-19, l’idée d’une semaine de quatre jours intéresse de plus en plus les managers. Mais cette idée n’est pas nouvelle. En 1955, l’historien anglais Cyril Northcote Parkinson écrivait : « le travail s’étend pour remplir le temps disponible pour sa réalisation ». Alors, peut-on vraiment faire plus en moins de temps ?

« Notre objectif est de mesurer la performance en nous basant sur les réalisations, pas sur le temps passé. Nous estimons que les anciennes façons de travailler ne sont pas adaptées et que leurs jours sont comptés », estime Nick Bangs, le directeur exécutif d’Unilever Nouvelle-Zélande. Fera-t-il le même constat douze mois plus tard ? Affaire à suivre…


Anton Kunin







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