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Pression fiscale : la France, championne de l'OCDE



Jeudi 5 Décembre 2019 - 19:53

L'an dernier, la France est restée la championne des prélèvements obligatoires dans l'ensemble de l'OCDE, malgré les baisses d'impôts mises en place par l'exécutif.


La France devant le Danemark et la Belgique

En 2018, la pression fiscale en France a été aussi forte que l'année précédente : le taux de prélèvements obligatoires s'établit à 46%, selon les chiffres de l'OCDE. L'Hexagone conserve la première place en la matière, devant le Danemark et la Belgique, et bien loin des trois derniers pays de ce classement, à savoir l'Irlande, le Chili et le Mexique. Si cette position n'est pas guère envieuse, le taux est resté stable d'une année sur l'autre. Une maigre consolation pour les contribuables, mais cela n'en reste pas moins une bonne nouvelle étant donné que la pression fiscale avait fortement augmenté depuis le début de la décennie.

2018 a été la première année pleine d'exercice pour l'exécutif d'Emmanuel Macron. Le gouvernement a mis en place plusieurs mesures visant à réduire les prélèvements obligatoires : remplacement de l'impôt sur la fortune, suppression partielle de la taxe d'habitation, réforme des cotisations salariales dans le secteur privé… Néanmoins, la mise en œuvre de ces mesures a été lissée dans le temps, ce qui a limité l'impact sur la pression fiscale.

Fortes dépenses publiques

Ailleurs, comme aux États-Unis, on mise sur des baisses d'impôts très importantes : la réforme fiscale Trump a fait reculer la pression fiscale de 2,5 points de PIB. Si les prélèvements obligatoires sont aussi élevés en France, c'est que le pays a toujours fait le choix d'une forte dépense publique, ce qui lui permet entre autres de financer un filet social (pour la santé, les retraites) plus généreux que dans bien d'autres pays.

Le gouvernement français n'en a pas terminé avec les réformes pour baisser la pression fiscale. D'ici la fin du quinquennat, celle-ci devra avoir baissé de 1,5 point de PIB. Selon l'Insee, en 2018 elle avait reculé de 0,2 point. Il faudra redoubler d'efforts pour atteindre l'objectif que s'est fixé l'exécutif.


Olivier Sancerre







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