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Le changement climatique fait émerger de nouveaux risques pour les entreprises



Mardi 4 Octobre 2022 - 08:42

Le changement climatique a changé la donne pour les entreprises, et les risques se multiplieront encore dans les années et décennies à venir, met en garde Goodwill-management, conseil en performance économique responsable, filiale de Baker Tilly.


Changement climatique : les risques sont de nature différente

Si certaines grandes entreprises ont déjà déployé des plans et stratégies d’adaptation au changement climatique, ces mesures restent encore marginales pour les TPE et PME. De fait, 54% des TPE et PME interrogées par Goodwill-management, conseil en performance économique responsable (filiale de Baker Tilly), ne se sentent pas prêtes à affronter les effets du changement climatique. Cela, alors même qu’elles représentent une large part de l’économie française : d’après les chiffres du ministère de l’Économie, les PME concentrent en effet 48,7% de l’emploi salarié et 43,2% de la valeur ajoutée.

Les risques pour les entreprises sont en effet de multiples natures. Il y a tout d’abord le risque réglementaire : le prix des émissions carbone risque d’augmenter, les obligations de reporting des entreprises pourraient être renforcées, et de nouvelles réglementations sur les produits et services vendus par les entreprises pourraient être imposées. Il y a ensuite les risques de marché tels que l’augmentation des prix des matières premières ainsi qu’une évolution de la demande. Les entreprises sont par ailleurs confrontées à des risques technologiques (ruptures sur les approvisionnements, indisponibilité de certaines matières premières) et des risques de réputation : stigmatisation de secteurs entiers considérés comme particulièrement polluants (secteurs minier, pétrolier ou de l’aérien par exemple).

1 TPE-PME sur 2 essaie déjà de s’adapter au changement climatique

Une bonne partie des dirigeants de TPE-PME sont d’ailleurs conscients de ces risques. Près de trois quarts des dirigeants interrogés s’attendent à des évolutions des contraintes réglementaires et une augmentation de la fiscalité carbone. Les chefs d’entreprise sont par ailleurs un sur deux à s’attendre à des impacts sur leurs approvisionnements (aussi bien sur les coûts que sur les délais) et craignent mêmes des ruptures dues à des fournisseurs trop fortement affectés. 57% s’attendent à un impact négatif sur la disponibilité des matières premières et 62% sur leur prix, 43% des dirigeants y voient par ailleurs un facteur de risque pour leur rentabilité.

Mais il serait faux de dire que les chefs d’entreprise ne font rien face à ces risques. La moitié des répondants (54%) ont déjà mis en place des actions d’adaptation telles que l’adaptation de l’offre, la collaboration avec d’autres structures, la diversification des fournisseurs, les recherches d’alternatives ou encore la mise en place de mesure de préventions des risques.


Anton Kunin






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