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L’impact du mouvement des « gilets jaunes » sur le commerce



Dimanche 20 Janvier 2019 - 00:04

Une des particularités du mouvement des « gilets jaunes » est l’occupation des ronds points. Des lieux stratégiques qui permettent de bloquer l’entrée dans les centres villes, ce qui a un impact sur l’activité du secteur du commerce.


La fédération du commerce spécialisé (Procos) a fait part de son panel 2018, et les résultats pour les deux derniers mois de 2018 reflètent la crise des « gilets jaunes ». En bloquant les points stratégiques qui permettent aux automobilistes de se rendre dans les lieux de consommation, les manifestants ont eu un impact fort sur l’activité du secteur. Les commerçants essuient ainsi une baisse de leur chiffre d’affaires de 2,5% en novembre et en décembre, tandis que commerce spécialisé accuse un recul de 3,9% en décembre (en décembre 2017, la baisse avait été de 1,4%). La semaine avant Noël est tout de même qualifiée de « très bonne », selon Le Parisien.

Selon les secteurs et la géographie, les résultats diffèrent. Ainsi, les enseignes de restauration et les magasins spécialisés dans l’équipement de la maison affichent des progressions de respectivement 2,6% et 1,4% de leur chiffre d’affaires en décembre, par rapport à la même période de 2017. En revanche, les boutiques beauté/santé et les magasins de bricolage ont accusé le coup avec des chutes de leurs ventes de 7,3% et 8,2%. La fréquentation des magasins a progressé de 0,1% dans la région Auvergne-Rhônes-Alpes, contre une chute sensible de 7,8% dans le Centre-Val de Loire. En Ile-de-France, la baisse est de 2,9%.

Les ventes sur internet, qui ne pèse que 15% dans le chiffre d’affaires des enseignes, n’a pas pu compenser la baisse constatée en décembre. Les échoppes en ligne ont enregistré une progression des ventes de 9% alors qu’il aurait fallu une hausse de 27% pour absorber la baisse de fréquentation dans les magasins physiques. Le Procos relève tout de même que l’activité des enseignes de discount sont en progression et que cela ne devrait pas se réduire : la fédération s’attend à une croissance de l’activité bazar 15% à l’horizon 2021, et de 8% pour le déstockage.


Olivier Sancerre







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