Et 12 % seulement de ces patrons sont optimistes en ce qui concerne l’avenir. La confiance n’est pas à son comble chez les patrons de TPE. D’après un baromètre Fiducial publié vendredi pour Le Figaro, seulement 18 % des patrons de TPE feraient confiance à Manuel Valls. Il s’agit du plus mauvais score d’un chef de gouvernement.
L’enquête précise que si les patrons de ces petites entreprises n’ont pas confiance en le Premier ministre, ils ne sont guère emballés par les propositions du Medef et de la CGPME. Les propositions des organisations patronales peinent à convaincre les dirigeants de TPE. Ainsi, les propositions récentes de Pierre Gattaz ne recueillent que 1 % seulement d’opinions favorables.
Et si les propositions du grand patronat ne séduisent pas, celles du gouvernement non plus. Malgré les récents appels du pied de l’équipe gouvernementale envers les entreprises, le lien de confiance semble brisé. La politique économique du gouvernement ne convainc pas les entreprises, notamment au sujet de la question de la réduction du déficit public, du chômage. Même le pacte de responsabilité ne fait pas recette, bien que la moitié des patrons interrogés estiment que la réduction des cotisations est une bonne chose.
Les déclarations controversées de François Rebsamen, ministre du Travail, ont eu l’effet escompté. Pôle emploi a ainsi sorti le grand jeu en réalisant une étude dont les conclusions seront rendues publiques le 15 octobre prochain. Et d’après les Echos, l’expérimentation qui avait pour but de vérifier si les demandeurs d’emploi étaient en recherche active de travail montre que nombre de chômeurs ont laissé tomber le côté « recherche active ».
Ainsi, selon un bilan régional d’étape, soit une partie de l’expérimentation, effectuée à Toulon et à Manosque, dans le Var, 20 % des chômeurs ne chercheraient pas activement d’emploi, ce qui remet en cause, de facto, le versement de leurs indemnisations chômage. Le gouvernement, à l’image de son ministre du Travail, souhaite aujourd’hui s’attaquer frontalement, à ce véritable serpent de mer. Le quotidien économique révèle en outre que ce taux de chômeurs ne recherchant pas d’emploi serait encore plus élevé dans d’autres régions de France.
La mesure doit encore être validée par le conseil d’administration de Pôle emploi, le 15 octobre prochain, date à laquelle sera présenté le résultat de cette enquête. Composé de 18 membres, dont 10 faisant partie du patronat et du gouvernement, le conseil d’administration devrait valider sans problème cette mesure. Reste à la mettre en pratique sans se heurter aux partenaires sociaux. Ce qui est une autre paire de manches.
Les pilotes en grève commencent à faire machine arrière. La direction d’Air France a annoncé vendredi que 45 % des vols seraient assurés dans la journée. Un léger mieux après quatre jours de grève, qui auraient coûté entre 40 et 60 millions d’euros à la compagnie aérienne. « La journée de demain devrait montrer une amélioration du nombre de vols opérés » a précisé la directrice du Centre de contrôle des opérations d’Air France.
Alors que le nombre de pilotes grévistes passe sous la barre des 60 %, six avions sur dix en moyenne sont encore bloqués sur les pistes. Parfois même le blocage est plus important dans les aéroports de province. Une situation qui embarrasse la compagnie aérienne, mais également les politiques.
Manuel Valls, et Emmanuel Macron ont ainsi demandé mercredi aux grévistes de cesser le mouvement. De son côté, Alexandre de Jugnac, le PDG d’Air France, s’est fendu d’un mail envoyé aux 3 900 pilotes du groupe, pour faire le point sur les négociations. L’idée aujourd’hui est de proposer aux pilotes frondeurs un projet de développement de Transavia, la compagnie low cost d’Air France, qui ne mette pas en péril l’activité de la compagnie mère, et surtout celle de ses salariés.
« Je vous offre une opportunité pour vos carrières, de la croissance, rejoignez cette aventure, embarquez avec nous » a lancé le PDG de la compagnie aérienne. Pour l’instant, les syndicats ne semblent pas répondre favorablement aux propositions faites par la direction. Affaire à suivre.